1.3.2.2 La phase d'intégration

La flexibilité du processus de construction est envisageable grâce à l'intervention subséquente d'un processus d'intégration. Ce processus connexionniste de relaxation est utilisé pour renforcer les éléments contextuellement appropriés et inhiber ceux qui ne le sont pas. C'est l'intervention de ce processus dirigé par les données qui permet la mise à jour de la représentation.

Dans ce modèle, le processus de compréhension est séquentiel, il se déroule par cycles qui correspondent à de courtes phrases ou des syntagmes. À chaque cycle, un nouveau réseau est construit, incluant tout ce qui est conservé dans le ‘« buffer ’» de la mémoire à court terme provenant du cycle précédent. Une fois le réseau construit, le processus d'intégration prend place. L'activation diffuse dans le réseau jusqu'à ce qu'il se stabilise en prenant en compte le pattern des contraintes mutuelles qui existent entre les nœuds du réseau. Plus spécifiquement, un vecteur d'activation représentant les valeurs d'activation initiales de tous les nœuds dans le réseau est multiplié de manière itérative à la matrice de connexité. Après chacune des multiplications, les valeurs d'activation sont normalisées : les valeurs négatives sont remises à zéro et chacune des valeurs positives est divisée par la somme de toutes les valeurs d'activation afin que l'activation totale de chacun des cycles conserve la valeur de 1. De manière générale, le système se stabilise assez rapidement. Si le processus d'intégration échoue, de nouvelles constructions sont ajoutées au réseau et une nouvelle intégration est tentée. Le résultat de ce processus d'intégration est un nouveau vecteur d'activation, indiquant des valeurs d'activation élevées pour certains nœuds du réseau et des valeurs faibles ou égales à zéro pour d'autres. Ainsi, les valeurs d'activation finales des nœuds reflètent les propriétés contraignantes du réseau dans son ensemble. Les nœuds dont la valeur d'activation est la plus élevée constituent la représentation du discours formée à chaque cycle de traitement. Cette représentation inclut les nœuds lexicaux, les propositions du texte, les élaborations de la base de connaissances ainsi que les macropropositions.