1.4.6.5. Autres marchés

Les Pays-Bas ne donnent, on l’a vu, que des résultats négligeables, étonnants même par leur médiocrité : nous sommes pourtant dans un pays fortement urbanisé qui utilise le papier peint depuis fort longtemps521. L’état de guerre quasi permanent depuis 1793 semble la seule explication valable. Au Danemark, il n’y a qu’un seul client, Moses Henriquès (sans doute un Juif de lointaine origine espagnole ou portugaise). Les rares clients polonais et russes ont dû être contactés à Leipzig.

Le marché européen, tel qu’il apparaît à travers le Grand livre de la manufacture Hartmann Risler et quelles que soient les réserves que l’on puisse faire sur cette source, est multiforme : un marché français important mais encore peu exploité par la manufacture, un marché surtout très diversifié géographiquement. A l’opposé, les autres marchés semblent plus concentrés dans les grands centres entre les mains de quelques revendeurs importants qui font une part majeure des affaires : sur l’ensemble des pays concernés, 21 revendeurs (sur 242) font 54,6 % du chiffre.

A cette date, le papier peint est un produit dont s’affirme la mode, mais qui, s’il a touché un large public en France (mais aussi en Angleterre, non présente ici) a encore devant lui de vastes espaces à gagner pour déborder des intérieurs de l’élite où, en Allemagne par exemple, il est très présent. Les exemples de pose confortent cette première approche.

Notes
521.

Cf. Koldeweij & al. 1991.