1.5.1.4. La pose du rouleau

Papillon explique, par une série de croquis très précis, le système de pose des « dominos », se recouvrant toujours sur un de leurs côtés, en fonction de leur emplacement sur le mur554. Bien entendu, la question ne se pose pas de la même manière pour les rouleaux, mais il est un élément dont le poseur doit tenir compte : de part et d’autre du motif, l’imprimeur à laissé une marge, il importe donc de l’éliminer avant la pose en l’ébarbant ; en fait, une seule est éliminée, parce que les rouleaux ne sont jamais posés bord à bord555 mais se recouvrent, tantôt à droite, tantôt à gauche, sans règle apparente, dans les meilleurs cas en tenant compte de la direction de la lumière provenant de la ou des fenêtres, de façon à rendre discrète la superposition556. La notion de jour ou d’ombre n’apparaît vraiment qu’avec les panoramiques, au début du XIXe siècle. Cependant, certains papiers fonctionnent par paire, les papiers peints en arabesques en particulier, et il importe d’en tenir compte lors de la pose, ce qui n’est pas toujours le cas557. Pour d’autres, la pose suppose une démarche complexe, d’ordre esthétique, comme nous le verrons infra.

Le collage proprement dit se fait à la colle de peau : on la voit chauffer sur la planche III de Papillon ; quand il s’agit d’un collage particulièrement énergique, de la toile sur de la pierre par exemple, on utilise de la colle des Flandres, plus solide.

Notes
554.

Planche IV.

555.

Comme c’est le cas à l’époque actuelle, avec les papiers émargés.

556.

Le poseur n’a pas à tenir compte du sens de l’impression sur le rouleau rabouté, car les raboutures peuvent se présenter dans les deux sens.

557.

Comme par exemple à Moccas Court, voir infra.