2.3.3. Nouvelles recherches sur le fond

Si le fonçage manuel reste la règle au début du XIXe siècle ill° 11. 7), on tente rapidement de le mécaniser. Des machines apparaissent aux États-Unis vers 18001101 avec de simples brosses tournantes. Dans son ouvrage Industrial arts of the 19 th century at the Great Exhibition 1851, Wyatt fait allusion à une machine de ce type chez Dauptain à Paris en 18291102 mais il faut attendre 1839 pour voir breveter une « machine à faire les fonds unis de papier peint, de tenture et autres »1103. Les machines de ce genre (ill. 11. 9) deviennent d’un usage courant, Exner en situe l’origine de façon imprécise en Angleterre dans les années 18501104 mais Jean Zuber & Cie en utilise une, sans doute manuelle, dès 18431105 ; en 1850, une seconde, entraînée à la vapeur, complétée par un séchoir continu à air chaud, est aussi installée à Rixheim1106. Les auteurs s’accordent pour constater que le fonçage est désormais plus régulier, plus rapide et moins coûteux à la machine qu’à la main. En 1869, d’après Exner, une machine à foncer fait le travail de neuf ouvriers, en continu, ce qui ne peut se faire à la main, tout en économisant de l’espace1107.

Le lissage reste pratiqué au XIXe siècle (ill° 11. 10), il semble mécanisé dans les années 1840 : en 1847 à Rixheim1108

Notes
1101.

Lynn 1980, p. 304.

1102.

Wyatt 1851, texte face à la planche 100 ; il fait allusion à une grève qui aurait fait reculer le manufacturier comme ses confrères.

1103.

Description des brevets, tome XLII, p. 198-200, planche XV, 1841.

1104.

Exner 1869, p. 257.

1105.

Inventaire 1843, MPP Z 17.

1106.

Inventaire 1850, MPP Z 17.

1107.

Exner 1869, p. 258-259.

1108.

Inventaire 1847, MPP Z 17.