Le procédé traditionnel reste de règle au XIXe siècle : en fait, il ne sera pas mécanisé. On va continuer à utiliser les mêmes procédés qu’auparavant et ce n’est guère qu’après 1945 que l’utilisation de l’électrostatique permettra une évolution notable.
Le matériel ne connaît guère qu’un changement notable. La caisse courte que l’on a vu dans les ateliers d’Arthur & Grenard à la veille de la Révolution est remplacée par une caisse longue de la longueur d’un rouleau, ce qui réduit les manipulations et facilite l’usage d’un couvercle. L’assiette de Sèvres de 1828 montre encore une caisse courte sans couvercle (ill° 13. 2)1158. Dans une illustration américaine d’Illustrations of trades de Charles Tomlinson de 18601159, l’on reconnaît aussi la caisse courte mais avec un couvercle, alors que, toujours aux États-Unis, dans le Scientific American du 26 novembre 1881, la caisse est longue (ill° 13. 3)1160. Jean Zuber a mécanisé le procédé de frappe des baguettes en 18521161 : elles sont désormais fixées latéralement « moyennant la torsion d’une double corde qui les entrelace » et mises en mouvement par un arbre à cames primitif entraîné mécaniquement. Un couvercle est prévu. Par la suite, la tontisse sera distribuée à l’aide d’un panier en grillage roulant sur des rails placés de part et d’autre de la caisse1162.
Bruignac 1995, p. 75.
Lynn, p. 48.
Et sans couvercle (Lynn 1980, p. 49, Jacqué 1992a, p. 28).
Brevet n° 7055 du 26 juillet 1852.
Le modèle conservé au MPP et utilisé jusqu’à la seconde guerre mondiale est doté de ce matériel.