2.4.10.2. Les modes de pose

Si l’on songe aux difficultés non négligeables liées à la pose d’un panoramique, on pourrait s’attendre à ce que les papiers peints panoramiques aient donné lieu à un manuel de pose professionnel : il n’en est rien, ce qui peut s’expliquer par la transmission de ce savoir par apprentissage. Résultat, les exemplaires encore en place sont pratiquement notre seule source de documentation avec ce que l’on peut glaner dans les archives et les rares vues d’intérieur où on les retrouve. Mais n’oublions pas qu’à la fin du XVIIIe siècle, les colleurs de papier peint font déjà preuve, comme nous l’avons constaté, d’un savoir-faire impressionnant qui va être utile pour la pose des panoramiques.

Du point de vue des manufactures, outre la conception adroite, les fabricants rajoutent quelques conseils dans les notices qui accompagnent les produits où, généralement, ils précisent comment en placer correctement les différentes parties. Ainsi, dès 1804-5, Joseph Dufour conseille ce

‘qu’il convient de suivre pour ne pas désassembler des parties (des Sauvages du Pacifique) qui sont indispensablement liées, et qu’on ne saurait déparer sans occasionner des contresens.’

Il propose des découpages en ensemble de 5, 6 ou 10 lés et conseille « de ne pas interrompre les scènes historiques ». Ce conseil est repris par Jean Zuber qui écrit à propos de la Grande Helvétie :

‘Placé en deux grands tableaux de 10 lés chacun, ce paysage fera incontestablement l’effet le plus agréable ; mais il est également disposé (de façon) à pouvoir être divisé en un plus grand nombre de panneaux, et d’être adapté à toute espèce de localité. Un léger examen indiquera les lés qu’il conviendra de réunir, lorsque la disposition d’une salle nécessitera de former des tableaux de diverses grandeurs, et on trouvera facilement à composer des scènes intéressantes, en réunissant 2, 3 ou plus de lés, quelques uns présentant, même isolément, un tableau. ’

Même remarque trois ans plus tard à propos des Vues d’Italie,

‘pouvant aisément former des tableaux de différentes dimensions, (de façon) à adapter ainsi l’ensemble à toutes sortes d’appartements de grandeur et de formes diverses.’

Pour résoudre le problème de hauteur, souvent trop faible dans les pays du Nord, Jean Zuber met au point quelques années plus tard la révolutionnaire Petite Helvétie, faite de deux lés horizontaux surmontés d’un ou deux lés de ciel : une tentative qui reste cependant sans lendemain.

Autre observation des prospectus : la présence de dessus-de-porte en suite. Comme le note par exemple le manufacturier Velay à propos de sa Grande chasse au tigre dans l’Inde,

‘ayant remarqué qu’il manquait en général aux tentures de paysages, des sujets qui leur soient analogues pour former des devants de cheminée, dessus-de-porte, etc... (...) on a jugé convenable d’exécuter deux sujets indiens, lesquels seront imprimés de manière à remplir le but qu’on s’est proposé, en plus de présenter des tableaux intéressans de 5 à 6 pieds de haut.’

La pratique est courante dans les années 1820 et 1830 : Deltil, par exemple, complète ses panoramiques par des petites compositions de ce type. Les Combats des Grecs sont complétés par deux dessus-de-porte : les Grecs marins ou les Hydriotes et Lord Byron ou les Grecs de la Morée (n° 2497 et 2498) ill° 33. 3a & b1373 ; il en est de même des Vues d’Amérique du Nord avec Le lac Georges (sic) et L’Hudson (n° 2997-98).

En fait, décorer un intérieur d’un panoramique suppose la solution d’une série de problèmes spécifiques. Il faut tout d’abord une pièce où les murs disponibles aient un périmètre de 10 à 16 m, ce qui compte tenu des ouvertures, portes et fenêtres, voire placards, de la présence d’une cheminée, implique une pièce beaucoup plus petite qu’on ne l’imagine, de l’ordre de 5 m sur 5 m, à moins qu’il n’y ait un très grand nombre d’ouvertures, une rangée de fenêtres sur rue, par exemple. Comme le déroulement du motif est conçu sous forme de scènes, séparées par des arbres, des rochers ou quelque bâtiment, le panoramique peut être adapté sans difficulté à des configurations variées : le fait que les deux extrémités se raccordent facilite grandement le montage puisque cela supprime l’impératif d’une fin du motif, sans lien possible1374. Il importe aussi de tenir compte des « jours », c’est-à-dire des effets d’ombre que le fabricant a prévus : deux, généralement, lorsque c’est le cas, comme dans les Vues d’Italie de Zuber. Si la pièce est trop petite, on peut supprimer tel ou tel lé1375, étant entendu qu’il y a volontairement toujours l’un ou l’autre élément de paysage qui n’est pas absolument indispensable à la compréhension de l’ensemble : des rochers, des bosquets dans lesquels on peut couper sans risque pour l’intelligence générale du motif. On peut aussi recouvrir les volets intérieurs comme pour les Combats des Grecs autrefois au château de Niederruppersdorf en Saxe (ill° 20. 5)1376. Dans le cas d’une pièce trop grande, la solution la plus simple consiste simplement à répéter l’une ou l’autre scène en achetant avec le panoramique complet une ou plusieurs scènes supplémentaires que l’on répète une seconde fois1377. Dufour & Leroy déclarent à ce propos :

‘Nous avons donné à (Renaud & Armide) l’étendue de 32 lés, sur grand papier, ce qui offre plus de facilité pour la pose et permet de couvrir des pièces de grande dimension sans être obligés de répéter les mêmes sujets. ’

Il arrive aussi parfois que l’on utilise un autre fragment de panoramique, voire un autre panoramique complet : c’est ainsi qu’à Brigue, en Suisse (Valais)1378, les Vues de Suisse de J. Zuber & Cie sont complétées par des Vues d’Italie de manufacture inconnue de façon à créer un ensemble cohérent, situé dans ce cas particulier... à la frontière de la Suisse et de l’Italie. Les cas de ce type, pas aussi symboliques cependant, sont fréquents : ainsi, les Jardins anglais de Dufour sont posés en plusieurs endroits avec Les bords de la rivière (ill° 22. 2) 1379  ; au château deKlenovnik (Croatie), Isola bella et Eldorado décorent le même salon (ill° 21. 4)1380.Le colleur peut aussi faire usage de papier uni, placé par exemple entre deux fenêtres, et portant ou non un décor, comme un vase ou une statue : c’est le cas, par exemple, dans l’auberge d’Öttlingen, au Pays de Bade : tout le mur de façade est couvert d’un papier uni bleu sur lequel se détachent des statues de Muses ; dans la salle de musique de l’hôtel de ville de Lenzburgen Suisse, c’est le Trépied grec de Jean Zuber & Cie qui complète les Vues de Suisse 1381, comme au château de Schwetzingen (ill° 25. 2).

Le problème de la hauteur est plus complexe à résoudre. Tout d’abord, les panoramiques sont conçus pour avoir leur ligne d’horizon à hauteur du regard d’une personne assise : ce qui suppose qu’ils ne soient pas posés trop bas, mais au-dessus d’un lambris qui, ordinairement, se présente à hauteur d’appui, environ 0,80 m. Dans le cas d’une hauteur relativement importante, il sera largement fait appel au ciel : les rouleaux ont couramment plus de 3 m de long pour satisfaire à cette nécessité. Au besoin, des fragments de ciel supplémentaires peuvent être rajoutés, mais l’effet n’en est jamais heureux, les nuances de bleu étant rarement les mêmes. Dans les pièces basses, il est exclu de poser le papier au niveau de la plinthe1382 : mais au lieu de la hauteur d’appui normale, un lambris plus bas est mis en place, de l’ordre de 50 cm environ ; cet usage est fréquent en pays germanique où les pièces sont souvent plus basses qu’en pays latin. On n’hésitait cependant pas, si nécessaire, à couper le motif dans sa partie supérieure, ceci d’autant plus qu’il ne s’agissait que d’arbres ; c’est d’ailleurs ce que conseille Jean Zuber pour l’Arcadie dans son prospectus :

‘Sa hauteur le rend propre à décorer des appartements très élevés. Pour le placer dans des pièces basses, on peut, sans nuire à la composition, couper la cime des arbres les plus élevés, ainsi qu’on le voit dans les tableaux de paysage des grands maîtres.’

Difficile de mieux dire ! Tout au long du panoramique, le plan de la pièce peut introduire des ruptures : cheminée, porte(s) et fenêtres. Le cas idéal est celui des pièces en enfilade : les fenêtres s’alignent d’un seul côté et les portes s’ouvrent à la perpendiculaire de ce mur, placées de façon similaire de part et d’autre, comme à Nymphenburg (ill° 21. 4) ; quant à la cheminée, elle occupe une place axiale, autour de laquelle on peut construire le décor. Mais ce système est remis en cause par les nécessités du confort qui imposent des couloirs de desserte ou par la recherche de plans pittoresques, ce qui réduit bien souvent la dimension des cloisons.

Depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle, la cheminée devient relativement basse et elle est, en règle générale, surmontée sur le continent d’un grand miroir : ce qui ne la différencie pas d’une ouverture. Mais comme elle est en avancée par rapport au mur, il s’agit d’en décorer les côtés ; selon les cas, le panoramique s’y prolonge ou l’on y pose un papier uni de coloration adaptée, le plus souvent de la couleur du ciel1383. En été, l’âtre est bouché au besoin par un dessus-de-porte qui fait alors office de devant-de-cheminée1384. Aux États-Unis, plus rares sont les miroirs de cheminée et les manteaux sont plus hauts, ce qui entraîne des adaptations plus ou moins heureuses. Dans la George Shepard House de Bath (Maine), ill° 22. 2, les Jardins anglais sont continués au-dessus de la cheminée, mais en décalage en hauteur avec le reste de la pièce où le panoramique se déroule au-dessus du lambris en bois1385. A Friendfield, en Caroline du Sud, les Monuments de Paris (ill° 22. 4) ne s’interrompent pas au-dessus de la cheminée mais sur le feuillage des arbres qu’on semble avoir privilégié pour éviter de se priver d’un des monuments, on a collé à la façon d’un tableau encadré un dessus-de-porte à sujet apparemment mythologique1386.

Au-dessus des portes viennent se placer les dessus-de-porte dont, dans les meilleurs cas, l’iconographie s’intègre au thème général : mais c’est loin d’être général ; un simple morceau de ciel peut aussi être utilisé, assurant la continuité.

Rupture normale du déroulement du décor, la fenêtre s’intègre sans difficulté, surtout si le poseur a l’intelligence de tenir compte du rythme de l’ensemble. Il existe au moins un cas, au Schloß Niederruppersdorf, en Saxe, où, comme on l’a vu, le panoramique était posé sur les volets intérieurs, de façon à assurer, au moins la nuit, la continuité rompue par les fenêtres (ill° 20. 5)1387.

L’intérieur du XIXe siècle a parfois hérité du passé un strict découpage de la cloison, ce que remet en cause le développement du panoramique. Découpage en hauteur, tout d’abord : rares sont les pièces qui ne disposent pas d’un bas de lambris d’une hauteur habituelle de 0,80 m, comme on l’a vu, mais aussi parfois moins. Dans les meilleurs cas, le mobilier, bas, est légèrement plus haut que ce lambris et sert de terrasse à ce qui est présenté. A défaut d’un bas de lambris en boiserie, il peut y avoir un papier uni souligné ou non d’une bordure ou, plus sophistiqué, un papier peint imitant un lambris de bois, de pierre, voire de marbre, présent dans les collections de tous les fabricants et proposé sur certaines de leurs lithographies1388 : c’est le cas dans le hall de Prestwould où un lambris très coloré de Dufour1389 a été posé sous le Parc français (ill° 22. 6).

Verticalement, le mur s’organisait traditionnellement en panneaux structurés, qu’il s’agisse de boiseries ou de stuc. Or le panoramique impose une vision globale, continue, sans la moindre interruption, les scènes se déroulant dans un ordre qui ne laisse rien au hasard. Cette conception est la plupart du temps acceptée. Dans les intérieurs modestes, maisons de fermiers en Suède ou aux Etats-Unis, le panoramique est posé tel quel, en continu, au-dessus d’un lambris de couleur unie (ill° 22. 1). Mais, en règle générale, on souligne horizontalement le panoramique d’une bordure, le long du bas de lambris et de la corniche ainsi que le conseille la manufacture de Rixheim pour la Grande Helvétie :

‘On peut toute fois encadrer ce paysage par une simple bordure, lorsque la pièce ou il doit être posé, n’est ni assez vaste, ni assez élevée, pour que le décor puisse y être adapté convenablement. ’

Un bon exemple de pose avec bordures nous en est parvenu sous la forme d’une vue d’intérieur1390 particulièrement documentée qui donne une plus grande vérité au panoramique, tant du point de vue du montage que de la vision qu’en a son propriétaire. Nous sommes à Bâle (ill° 20. 2), dans la maison Blumenrain n° 5, (autrefois n° 119 sur la Blumenplatz), en face d’un célèbre hôtel de voyageurs, l’Hôtel des Trois Rois, dont on aperçoit par la fenêtre le balcon du 1er étage. Si le bâtiment des Trois Rois subsiste à l’heure actuelle intact, celui abritant le panoramique a disparu pour laisser place en 1914 à un nouveau bâtiment.

Une inscription au dos de l’aquarelle nous précise:

‘Zimmer meines Vater Te. K. im Hause am Blumenrain (vis-à-vis 3 Könige) aus dem mütterlichen Besitz vom (...) Selbstgemalt ca. 1850 (1837 geboren).’

Le peintre était donc probablement le Dr August Theodor Kündig (né le 4 octobre 1834), fils de Theodor Kündig (1796-1855), capitaine et rentier ; il a habité la maison de 1834 à 1855.

Nous sommes à l’intérieur d’une maison bâloise traditionnelle, sans doute construite au XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle d’après ses fenêtres et son volume ; le traitement du sol est particulièrement caractéristique. En revanche, elle a fait l’objet d’une transformation, sans doute au moment de la pose du panoramique dans les années 1820 : le plafond lambrissé a été remplacé par un plafond de plâtre, légèrement mouluré et le bas de lambris de menuiserie a été déposé sauf dans les embrasures de fenêtre.

Nous sommes ici dans une chambre : or les panoramiques sont très rares dans les chambres, on les utilise plutôt dans les pièces d’apparat : mais ici, la chambre semble plus qu’une simple chambre à coucher, la présence du piano, d’objets personnels comme le suppose la vitrine haute, les oiseaux sous cloche, le fusil suspendu sur le mur, lui donnent davantage un statut de Stube, un lieu de séjour intime.

Le panoramique est posé dans l’alignement des fenêtres, un peu plus bas que la hauteur d’appui des meubles, comme souvent en pays germanique, parce que la hauteur sous plafond est faible : nous sommes non pas à l’étage noble, mais au second. Le papier peint est en continu, interrompu par les seules ouvertures; il semble présent à gauche de la fenêtre près du lit, mais, en revanche, entre les deux fenêtres, il y a une console Louis XVI assez basse surmontée d’un miroir. On a utilisé un morceau de ciel au-dessus dudit miroir pour assurer la continuité. Pour marquer l’appui, on a collé une large bordure à motif de palmette mais, curieusement, d’un seul côté. A la limite du plafond, autour de la porte et des embrasures des fenêtres, une bordure plus étroite, plus difficile à interpréter, peut-être un motif de perles. Ces bordures, traitées dans une gamme d’ocre relevées de blanc de céruse, sont typiques des années 1820. En revanche le bas de lambris est anormalement nu : le plâtre a simplement été peint en beige. La partie située au-dessus des fenêtres semble curieusement traitée en faux-marbre. Comme on l’observe dans d’autres vues plus tardives, en particulier les photographies d’intérieur aux États-Unis datant de la seconde moitié du XIXe siècle, il y a des tableaux sur le panoramique, ici des portraits de famille, et le baromètre comme le fusil sont accrochés à même le papier peint. La vitrine haute et le secrétaire interrompent de même le panneau : la notion de papier peint « panoramique », avec ce qu’elle suppose de mise en espace, ne date en fait que du XXe siècle. L’ensemble respire une atmosphère informelle, fréquente dans ce type de pièce en pays germanique.

Ce panoramique se lit avec grande précision : il s’agit des Vues de Lyon, imprimées par la manufacture Sauvinet à Paris et présentées à l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1824. On peut se poser la question de ce choix ; Rixheim est proche de Bâle et l’on pourrait imaginer plutôt un panoramique de Jean Zuber & Cie dont on sait qu’ils ont fait l’objet d’un intense commerce dans la ville. En fait, le Rhin est tout proche de l’immeuble et le propriétaire pourrait le voir si l’Hôtel des Trois Rois ne lui bouchait pas la vue : à défaut du Rhin, auquel le panoramique ne s’est pas intéressé, il a alors choisi le Rhône, ceci d’autant plus que le pont de bois qu’on peut y voir ressemble beaucoup à la Mittlere Brücke de Bâle. Autre explication : le propriétaire était un descendant de huguenots lyonnais1391 et peut-être a-t-il voulu retrouver sur ses murs la terre de ses origines...

Ici, la bordure souligne la pose : si elle est de règle en Europe, elle est le plus souvent absente aux États-Unis, tout comme la frise, comme le montrent par exemple la plupart des illustrations anciennes reproduites par Lynn1392 ou Nylander1393 (ill. 22. 1 & 2)

A la différence de ce que nous observons ici, il arrive pourtant que l’on abandonne la dimension de panorama et que les différentes scènes soient posées comme des tapisseries : sur chaque élément de cloison, du coin de la pièce jusqu’à une porte, une fenêtre, une cheminée ou entre deux ouvertures, on pose un élément de panoramique et on l’encadre avec une bordure large, voire, comme dans un hôtel particulier de Noves, près d’Avignon, avec un ensemble de bordures se détachant sur un fond imitant la brèche sombre (ill° 211. 1) ; il arrive aussi que cette bordure soit remplacée par un papier uni d’une bonne vingtaine de cm de large, séparée du panoramique par un talon étroit ; si le papier peint y perd de sa continuité, la salle donne l’illusion d’être décorée d’une fresque encadrée ; cela permet aussi de gagner quelques précieux centimètres pour les pièces où le panoramique risque d’être trop court. Le système est porté à la perfection à Dubrovnik1394 : dans le salon du palais Gutecic-Katice, endommagé pendant le récent conflit serbo-croate, ont été posés à la fin des années 1840 les Jardins français dans leur seconde version ( ill° 30. 4); au-dessus d’une petite plinthe se déroule une mince bordure en tontisse que l’on retrouve sous la corniche de plâtre ; tout l’espace des murs disponible est recouvert d’un papier à motif néo-rococo ton sur ton, assez discret ; sur ce fond est collé sous forme de tableaux le panoramique lui-même, encadré d’une bordure ocre imitant un encadrement doré. Cette solution est par ailleurs la seule possible pour Psyché & Cupidon, conçu dès l’origine comme un ensemble de « tableaux-tentures ». Le principe est poussé à ses limites dans un des rares montages originaux encore en place à la Résidence d’Ellingen en Bavière redécorée entre 1815 et 1818 (ill° 21. 7) : le mur, au-dessus du lambris, est couvert d’un papier floqué uni d’un ton de vert très soutenu, aujourd’hui complètement passé ; des bordures à motif architectural le complètent en haut et en bas ; sur ce papier, les différents panneaux de Psyché sont posés comme des peintures, encadrés et complétés par une cordelette en trompe-l’œil, réalisée avec un morceau de bordure découpée et rejoignant la cimaise exactement comme pour une peinture1395. Une variante de ce système n’est autre que l’emploi d’une moulure de bois doré, de préférence à son imitation en papier.

Les fabricants proposent aussi un décor, souvent coordonné, ce qui aboutit à une formule beaucoup plus élaborée. Dès les Vues de Suisse, Jean Zuber & Cie offre à ses clients des cariatides dessinées par Mongin que, si la hauteur le nécessite, le poseur juche sur un morceau de fût de colonne, comme à l’actuel hôtel de ville de Lenzburg en Suisse. On peut comparer ce montage à celui que la manufacture de Rixheim fait parvenir le 19 avril 1806 à la comtesse Bentheim, née Wittgenstein, à Rheda, en Hollande :

Les Vues de Suisse 160 francs
12 cariatides  
24 bases et chapiteaux 72
corniche en or 12
architrave en or 6
frise violet 15
frise pour le bas 6
lambris en or 11
marbre noir pour le socle en dessous de lambris 4,10
un modèle pour ce décor 18
soit 304,10 francs

Des pilastres jouent un rôle semblable. Voici un exemple de ce que propose Jean Zuber à un client neuchâtelois en 1812 1396:

‘Vous désirez avoir des paysages colorés pour vos 2 appartemens (Jean Zuber propose les Vues de Suisse à 80 fr et l’Hindoustan à 120 fr.)
Moyennant une belle corniche en haut une bordure en bas & autour des croisées ces 2 paysages suffiraient pour garnir v/ appartement…
Vous ferez bien de nous envoyer un plan de vos chambres pour pouvoir calculer au juste ce qui vous est nécessaire pour l’encadrement de ces paysages. Les vues de Suisse n’ayant que 16 lés vous aurez besoin de qques pilastres ou figures analogues pour remplir les vuides au cas où quelles ne couvriraient pas entièrement l’espace que vous indiquez & pour faire la distribution de cet objet il faut absolument que nous ayons un plan de l’appartement.’

La manufacture propose donc ici cariatides et pilastres comme une solution au problème de la longueur, mais tout en recherchant une solution esthétique. Celle-ci a été acceptée, puisque, le 9 juillet 1812, la manufacture prévient ses clients de l’envoi des papiers avec les pilastres :

‘Nous venons d’expédier les papiers que vous ns demandez par v/ lettre du 9 juin & tel que vous le désirez nous avons joint les pilastres nécessaires pour remplir le vuide que laissent les vues de Suisse qui n’étant que de 16 lés ne suffisent pas pour décorer v/ salle & afin que vous saisissiez mieux comment cela doit être placé nous avons fait a la hâte un petit plan de v/ appartement sur lequel sont marquées les distributions des panneaux.’

Une vue d’intérieur aquarellée par Friedrich Zierland dans les années 1810-20 d’une salle de billard dans le pavillon Sud du palais de Nymphenburg, résidence d’été des souverains bavarois, nous restitue un exemple de ce type de pose 1397.

Dans cette salle sobre, quoique parquetée, les murs sont traités du sol au plafond de papier peint. Au-dessus d’une plinthe traitée en noir repose un bas de lambris avec deux types de motif différents: à droite et à gauche, des vases de fleurs sont séparés par des victoires dont les ailes semblent se rejoindre, alors que sur le mur du fond, on a un motif de coupes de fleurs encadrées de victoires plus éloignées. Une série de bordures superposées séparent ce lambris d’un papier peint panoramique, reproduit ici pour des raisons que nous ignorons dans des couleurs peu naturalistes : il s’agit d’une vue de ruines antiques dans un paysage arcadien, très proche des Ruines de Rome de Dufour, dont on retrouve l’étrange échelle des constructions. Le panoramique est divisé en panneaux : soit étroits de part et d’autre du miroir (qui fait face à un miroir similaire) sur le petit côté, soit larges sur le long mur de droite; en revanche, les cloisons entre les fenêtres, sur le mur de gauche, sont simplement couvertes d’un papier uni bleu.

Chaque panneau de panoramique est encadré de part et d’autre d’un pilastre à motif de goutte. Ce pilastre n’a pas été découpé sur le panoramique, mais on a gardé son fond imitant sans doute la pierre de façon à avoir des lignes verticales de la base au chapiteau. Ce même pilastre a été utilisé à Noves, près d’Avignon, pour encadrer l’Hindoustan, posé sans doute vers 18101398. Au-dessus, trois bordures différentes servent de socle à une large frise à motif de chevaux marins adossés de part et d’autre d’une victoire: manifestement, cette frise est coordonnée au bas de lambris.

Dans la lithographie de 1827 représentant l’Arcadie (ill° 27. 4)1399, la manufacture de Rixheim ajoute par rapport à ce qui a existé à Munich un détail intéressant : à l’intérieur de l’espace déterminé par les pilastres, le lambris et la frise, le panneau de panoramique est posé sur un fond uni avec un encadrement à motif de perles, comme un tableau.

Par la suite, ce sont des colonnes de marbre en trompe-l’œil dont la hauteur est modulable et qui, susceptibles d’être coupées à la bonne hauteur, encadrent chaque élément de panoramique; elles sont aussi placées de part et d’autre de chaque ouverture et doublées dans les angles ; selon qu’elles sont posées dans un sens ou dans l’autre, on peut jouer sur les effets d’ombre, en fonction de l’emplacement dans la pièce; ces colonnes, avec base et chapiteau sont posées sur un lambris et complétées par un entablement et une corniche. Jean Zuber en offre plusieurs modèles dans les années 1810 et 1820 ; le prospectus de la Grande Helvétie en 1818 précise (annexe 10) :

‘Pour encadrer ce paysage, on y a adapté un nouveau décor en colonnes de marbre ; avec cet ajustement il convient à des sales de 12 à 14 pieds d’élévation et d’une grande circonférence. ’

C’est d’ailleurs sous cette forme que la Grande Helvétie et les Vues d’Italie sont présentées à l’Exposition des Produits de l’Industrie à Paris en 1819 :

‘1° un tableau composé de 8 lés pris dans un nouveau paysage suisse. Ce tableau est encadré par des colonnes en marbre gris surmontées d’un entablement avec une frise en bas-relief grisaille
2° un tableau qui offre des vues de l’Italie (…). Un autre genre d’architecture avec des colonnes en marbre lie de vin sert d’encadrement à ce tableau1400.’

Des lithographies le proposent non seulement pour ces deux panoramiques (ill° 29. 3) aussi avec les Jardins français.

Un même concept se retrouve dans cette vente au baron de Fries à Vienne, le 3 août 18081401 :

‘1 coll° Hindoustan’ ‘160’
‘corniche’ ‘27’
‘cintres’ ‘14’
‘lambris’ ‘19,10’
‘14 colonnes’ ‘70’
‘12 bases et chapiteaux’ ‘9’
‘soit’ ‘299,10 francs’

Plusieurs exemples de la Grande Helvétie ont été conservés posés de cette façon : en Allemagne au château de Weilburg an der Lahn et à Havel, aux Pays-Bas à Hardewijk1402 ; enfin, nous en avons un exemple reproduit à l’aquarelle avec une infinie minutie en 1820 par le peintre Wilhelm Rehlen à Nymphenburg (ill° 28a. 4). Il s’agit du salon de compagnie des princesses Sophie & Marie de Bavière, filles jumelles du roi Maximilien-Joseph,au deuxième étage du pavillon Sud du château1403. Cette pièce a disparu, remplacée par les bureaux de la conservation des châteaux de Bavière. La somptuosité du décor mural y contraste avec le caractère spartiate de l’ameublement et du sol, avec ses planchers lavés à l’allemande. Si le plafond conserve ses moulures baroques, du sol au plafond, en dépit des apparences, tout le décor est fait de papier peint grâce à un large usage du trompe-l’œil. La grande Helvétie, forme l’essentiel de ce décor. Ce panoramique est accompagné d’un ensemble de papiers peints contemporains: un bas de lambris, des colonnes en faux marbre “ à deux jours”1404(n° 1515 de Zuber, créé en 1815), une frise avec des putti chevauchant des cornes d’abondance (n° 1513, de 1815) et une corniche (n° 1512)1405. Tout le mobilier de la pièce est bas, très légèrement au-dessus de la hauteur d’appui. Les bases ouvragées des colonnes reposent sur le bas de lambris et les colonnes, modulables et susceptibles d’être coupées à la bonne hauteur, encadrent chaque élément de panoramique, non seulement de part et d’autre de larges panneaux de panoramique mais aussi de part et d’autre de chaque ouverture, placard compris ; elles sont doublées dans les angles. Dans ce dernier cas, du côté extérieur au panneau, l’étroit espace vide est comblé avec un papier uni de la couleur du ciel; il en est de même au-dessus de la porte ici visible : les chapiteaux se combineraient mal avec des dessus-de-porte, pourtant de règle.

Il est fait ici un large usage du vocabulaire néoclassique : ceci entraîne un étrange contraste entre la familiarité, la sentimentalité des scènes représentées et la grandeur des colonnades à l’antique.

Enfin, si le panoramique se présente comme une suite de tableaux, du moins un semblant de continuité est-il assuré dans la mesure où la pièce se transforme en une vaste loggia s’ouvrant sur une Suisse mythique ; et l’échelle des personnages se prête particulièrement bien à cette vision, à dire vrai peu éloignée de ce que l’on rencontre dans les Alpes, à quelques lieues au Sud de Nymphenburg : le panoramique n’en fait que rapprocher la vision.

Une formule moins somptueuse, parce qu’adaptée à une grisaille, transparaît dans cette vente de Rixheim à la veuve Frison à Lodelinsart près de Charleroi, en Belgique en 1817 :

‘1 coll° Arcadie’ ‘45’
‘lambris fond chocolat’ ‘16’
‘en or et gris’ ‘8’
‘frise faux marbre lie-de-vin’ ‘12’
‘en or et gris’ ‘3,25’
‘10 colonnes en gris’ ‘20’
‘en or’ ‘4,50’
‘2 dessus-de-porte fond gris en gris’ ‘’
‘2 rx bleu royal uni’ ‘12’
‘soit’ ‘128,75 francs’

Jean Zuber & Cie n’est pas le seul à faire appel à des colonnes : on connaît en France deux Sauvages du Pacifique encadrés de colonnes corinthiennes du plus bel effet, l’un encore conservé en place au château de Champlitte (Haute-Saône), l’autre passé en vente1406; et, dès l’origine, les Jardins anglais, autrefois posés dans un château de la région toulousaine, ont droit à un encadrement de colonnes très élaboré (ill° 17. 1)1407 que l’on retrouve ailleurs dans le Midi languedocien1408 mais aussi en Hollande. Dans tous ces cas, l’effet est étonnant puisque, là aussi, la pièce se transforme en une somptueuse loggia ouvrant sur des paysages de rêve. Les colonnes sont remplacées par des pilastres classiques dans une lithographie représentant l’Arcadie de J. Zuber & Cie en 1827 (ill° 27. 4). Par la suite, le système se raffine : pour la Dame du Lac (1827),

‘un lambris et une frise dans le style gothique ont été exécutés pour servir d’encadrement à ce paysage (...) : (ce décor) peut s’adapter aux appartements les plus élevés.’

Un exemplaire, aujourd’hui disparu, à Peine (Rhénanie-Westphalie) en Allemagne montre l’utilisation partielle de ce décor (ill° 20. 3) : le lambris troubadour court sous le panoramique, en revanche, dans la partie supérieure, l’ample plafond de la salle d’honneur de la maison Amtmann-Ziegler est décoré d’ogives peintes1409. Par la suite, les exemples de décor coordonné se multiplient et empruntent, conformément à l’esthétique de la période, à tous les temps et à tous les pays : Isola Bella est encadrée d’un Décor Alhambra qui subsiste à Riehen, près de Bâle dans un pavillon de jardin (ill° 38. 3) ; l’Eldorado a droit à un décor d’inspiration baroque ; l’exotisme règne en maître avec, autour des Zones terrestres, le Décor Bananier (ill° 40. 3)... Un exemple de ce mode de pose est reproduit dans une aquarelle précise représentant la salle de billard du château tchèque de Zofinentre 1852 et 1855 décorée avec les Grandes Chasses de Délicourt (ill° 21. 51410. Le panoramique est un élément de décor fréquent de la salle de billard : il s’y prête remarquablement bien ici où le motif s’adapte au caractère éminemment masculin du lieu. Le lustre fait de bois de cerf, les dépouilles de gibier accrochées aux murs et au lustre confirment le parti décoratif choisi. Le panoramique a été divisé en panneaux : ce à quoi il s’adapte bien, ne serait-ce qu’à cause de sa parenté avec la tapisserie. Au-dessus d’un bas de lambris légèrement en dessous de la hauteur d’appui, chaque panneau se détache apparemment sur un mur en bois clair, dont il est séparé par une bordure de même matériau. Le panoramique est complété sur les panneaux intermédiaires par des trophées de chasse, soit isolés comme au fond ou dans ce qui est reflété par le miroir, soit superposés avec des nœuds de ruban pour les relier entre eux, à droite de la porte de gauche . Le fond de ce décor n’est en fait pas en bois, mais en papier peint imitant le bois, façon chêne clair, complété par des trophées d’un même matériau, conçus d’emblée pour ce panoramique1411. L’échelle des animaux, le traitement pictural de l’ensemble n’est pas sans rappeler qu’un tel décor pourrait être obtenu avec des tapisseries, voire même des peintures à la façon d’Oudry.

Aussi nombreux soient-ils, ces décors sont cependant loin de représenter la règle puisque sur cinquante-deux panoramiques anciens repérés en Suisse, deux seulement font appel à un encadrement1412. On les retrouve très rarement en place ailleurs,: mais il est vrai que nous manquons de statistiques semblables dans les autres pays pour élargir le constat.

Un dernier cas, unique, se présente en Espagne au palais d’Aranjuez1413 : dans un des salons voûtés, la lunette de forme demi-cylindrique sous la voûte, au-dessus du mur abrite la Petite Helvétie, à la manière d’une fresque, encadrée d’une bordure de fleurs (ill° 21. 7)1414.

Telle qu’elle apparaît à travers cette typologie, la pose du panoramique va de la formule la plus sobre (aucun encadrement, pas même une bordure) à la plus élaborée, avec les décors proposés par les manufactures. Mais quelle que soit la formule adoptée, les fabricants ont prévu la solution et proposent le matériel nécessaire : nous sommes loin du système de pose du siècle précédent où le « décorateur » disposait d’une importante marge d’improvisation, alors qu’ici, le système de pose est à mettre en rapport avec l’industrialisation du produit dès sa conception.

Odile Nouvel-Kammerer intitulait son introduction au monde des panoramiques « la logique du silence », constatant que le panoramique, en dépit de l’emprise qu’il a eue sur ceux qui, dans leur intérieur, en étaient entouré, restait un mystère. De fait, ce silence se perce difficilement : certes, nous avons pu préciser nombre de données concrètes, voir que les origines des panoramiques s’inscrivent dans un mouvement plus large d’intérêt pour l’horizon que le papier peint s’est efforcé d’exploiter, nous comprenons mieux leur chronologie puisque le panoramique, au-delà de son apparente unité, a profondément évolué au cours du siècle ; nous cernons leur mode d’élaboration et la place de leurs créateurs, nous réussissons à faire une carte de leur marché, à définir des typologies de mode de pose, plus ou moins « panoramiques ». Par ailleurs, le panoramique, image majeure, est porteur de messages forts et signifiants : l’analyse systématique de la production de la manufacture Jean Zuber & Cie, particulièrement bien documentée, permet, sinon de décrypter ces messages, du moins de comprendre les intentions de leurs créateurs, attentifs à satisfaire leur marché.

Notes
1373.

Amandry 1984.

1374.

C’est l’erreur faite par Jean Zuber pour les Vues de Suisse.

1375.

A Dubrovnik, le lé 25 des Jardins français n’a pas été posé et nous est parvenu intact (doc. MPP).

1376.

 Leiß 1961, planche 28. Ce panoramique, démonté en 1945, est actuellement installé dans le Schloß Weesenstein, cf. Bärnighausen 2003, p. 82.

1377.

Nombreux exemples : ainsi Schloß Schwetzingen, Bade-Wurtemberg, Fuchs-Reisinger 2001, p. 53.

1378.

Au palais Stockalper.

1379.

Comme Bath dans le Maine, cf. Lynn 1980, p. 186.

1380.

Je dois cette information à Petar Puhmajer, Service de conservation des monuments, Zagreb. Qu’il en soit remercié.

1381.

Tous ces cas sont issus de la documentation du MPP et n’ont pas fait l’objet de publication, sauf si une mention le précise.

1382.

Comme on l’ fait stupidement souvent au XXe siècle : ainsi au Musée Rietberg ou au Wohnmuseum de Zurich (doc° MPP)

1383.

Au château de Schwetzingen, on y a ajouté des colonnes, redoublant celles qui encadrent les scènes des Vues de Suisse posées de part et d’autre (ill° 25. 3).

1384.

Les lithographies publicitaires de la manufacture de Rixheim prévoient d’ailleurs les deux cas.

1385.

Lynn 1980, p. 186.

1386.

Lynn 1980, p. 210.

1387.

Leiß 1961, p. 80, ill. 28. Le fait de couvrir de papier peint une porte dérobée est chose courante.

1388.

On en retrouve plusieurs exemples dans la Collection d’esquisses de Jean Zuber & Cie de 1827.

1389.

Guibert 1980, pl. II.

1390.

Cf. Catalogue Le Stanze della Memoria, Vedute di ambienti e scene di conversazione dalla collezione Praz, dipinti ed acquarelli 1776-1870, Roma, Galleria Nazionale d’Arte Moderna, 1987, n° 8; la même vue est reproduite inversée dans Nouvel-Kammerer 1990 p. 9.

1391.

Communication écrite de Madame Berckmeyer-Favre.

1392.

Lynn 1980, p. 187, 200, 211, 219.

1393.

Nylander & al. 1986, p. 123.

1394.

Lossky 1938.

1395.

Bachmann 1993, p. 49 et planche 12.

1396.

Z 101, Faverger Simon, Neuchâtel, 2 juin 1812.

1397.

Ce décor a disparu à une date inconnue. Ottomeyer 1974.

1398.

Doc° MPP.

1399.

Reproduite dans Lynn 1980, p. 189.

1400.

ADHR 9M27.

1401.

MPP Z 77.

1402.

Reproduit dans Baumer-Muller 1991, dépliant joint. Dans ce dernier cas, le panoramique est posé sur un fond de marbre blanc, sur lequel se détachent les colonnes.

1403.

Cf Ottomeyer 1973.

1404.

8 C’est-à-dire avec des ombres inversées en fonction de la position de la colonne par rapport à la lumière .

1405.

Une lithographie de la manufacture propose quelques années plus tard cet ensemble avec le panoramique Les Jardins français, encore qu’avec un lambris différent.

1406.

Et reproduit dans Hoskins 1994, p. 106.

1407.

Jacqué 2002, n° 47, p. 120-121.

1408.

Doc° MPP.

1409.

Mick 1984.

1410.

Krizova 1993, p. 186.

1411.

On les retrouve avec les Grandes chasses dans un intérieur marseillais, doc° MPP

1412.

Baumer-Müller 1989.

1413.

Doc° MPP.

1414.

Un autre panoramique, les Monuments de Paris, à Crest dans la Drôme est curieusement installé dans une pièce voûtée.