3.6. Le monde du décor 2114

Nous avons vu naître le décor à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle chez Hartmann Risler à Rixheim2115. Ce type de produit est appelé à connaître un succès impressionnant au cours de ce siècle, en particulier à partir de 1840. C’est justement pourquoi nous souhaitons le présenter dans cette partie dans la mesure où il prend partiellement la place du panoramique pendant cette période, ce qui est notamment sensible aux Expositions, par exemple. A l’évidence, il correspond mieux au monde victorien dont il est un élément majeur du cadre de vie, alors même qu’il reste presque totalement ignoré.

Mais, à la différence du panoramique, il n’a absolument pas frappé les esprits, ce qui nous vaut une totale discrétion de la littérature de quelqu’ordre qu’elle soit, avec cependant une exception, les rapports d’exposition, à dire vrai moins loquaces que pour les panoramiques. Par ailleurs, alors qu’il est encore possible de voir sans grande difficulté des panoramiques in situ, que certains donnent lieu à des réimpressions, le décor a sombré corps et biens : les exemples encore in situ se comptent… sur les doigts d’une main, alors que plus d’une centaine de modèles ont été créés et commercialisés à des centaines d’exemplaires ! L’évolution du goût au XXe siècle a fait totalement disparaître le décor, mémoire y compris.

Notre propos ici, après quelques données générales sur le sujet, sera d’analyser de façon plus précise des éléments concernant les décors créés à Rixheim de façon à concrétiser ces généralités.

Notes
2114.

Voir ill° 44. Une première version de ce chapitre a fait l’objet de la publication illustrée Jacqué 2000.

2115.

A défaut d’archives, il est évidemment impossible de savoir si cette expérience était unique.