D – FALASTIN, FALASTIN!

All discussions and all arguments in any Arab gathering begin and end with Palestine . (YZ BDG 4O)’

La Palestine est au centre du monde arabe. Affirmation géographique peut-être mais plus sûrement encore idéologique. Cette affirmation est reprise sous plusieurs formes :

Strike at the Palestinians and you shatter the core of Arab unity.(YZ BDG 70)’ ‘ …displacing the Palestinians and creating – in the heart of the Arab lands - a state not merely friendly to Europe, but European in substance and Colonial in ideology. (AS ML 483)’

Cette position centrale confère à la Palestine un rôle capital. Elle se trouve dans la même position que la tapisserie d’Horus le Vivant (AS ML 403) : qu’elle vienne à manquer, tout le monde arabe en sera affecté. Occupation, exil, massacres éclaboussent tout le Proche-Orient. Ce vide, résultat d’une amputation (‘a useless black stump’ (AS IES 201)), demeure une blessure vive qui cristallise l’ensemble des problèmes de la région et de ses individus. Si la Palestine est présente dans tous les textes du corpus, c’est qu’au-delà des enjeux géopolitiques, elle représente et résume à elle seule, la problématique identitaire de l’écrivain arabe d’expression anglaise, exilé, amputé d’une partie de lui-même, en errance, en quête d’une visibilité qui le pousse à se dire, à s’écrire.