5 – Camps.

Most of us here could possibly move out of the camp; but we insist on staying here because we do not want to forget, nor do we want the world to forget. Our visibility is crucial for our survival. There are many Palestinians living in better neighbourhoods, having given up any hope of going back home. For us this life is our reality, and we don’t want to escape it. […] Most of these children have never seen their homeland, yet they are Palestinians. If we were not living here, they would know nothing about where their parents come from.(RS NI 85)’

La plupart des exilés palestiniens ont trouvé refuge dans des camps autour de la Palestine perdue. Si le refuge est un lieu où l’on échappe à un danger, un abri, un endroit où se protéger des intempéries, c’est aussi un lieu où se rassemblent des personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas aller ailleurs. 1281 On retrouve dans la notion de réfugiés, une double tendance : d’une part, une fuite temporaire (‘temporary lives’ (AS IES 472)), loin d’une situation qu’on espère transitoire et d’autre part, une installation définitive (du moins jusqu’au retour définitif en Palestine), un ancrage dans une situation, un état à l’origine imposé par les circonstances. Malgré l’apparence, ces deux tendances ne sont pas contradictoires, elles accompagnent l’évolution du problème des Palestiniens, d’une défaite surprise à un état de fait qui se prolonge.

Notes
1281.

voir Le Robert.