Nous venons de mettre en lumière la mise en scène féérique et comique des mythes dans la nouvelle de Tieck, et de la sorte, l’affinité de L’Épouvantail avec les architextes du conte populaire et de la comédie, ainsi que l’auteur lui-même y incitait par son sous-titre et son prologue. Outre ce jeu architextuel, on observe également un jeu intertextuel avec des œuvres précises de la littérature. En effet, cette « nouvelle-conte en cinq actes » n’est pas sans rappeler la célèbre comédie féérique de William Shakespeare, Le Songe d’une nuit d’été (1594) qui, elle aussi, met précisément en scène des figures de la mythologie antique. De plus, L’Épouvantail évoque aussi beaucoup deux autres œuvres plus récentes, deux contes de la tradition romantique, d’une part Petit Zacharie d’E.T.A. Hoffmann (1819), et d’autre part Le Nain nez (1825-1828) de Wilhelm Hauff. 625 Penchons-nous sur ces différents hypotextes et voyons de quelle manière L’Épouvantail les réactive.
Klein Zaches genannt Zinnober. Ein Märchen ; Der Zwerg Nase (paru dans un Märchen-Almanach).