I.7.2 Le style communicatif social

Le « style » devient ainsi un moyen pour exprimer et une forme pour représenter une délimitation sociale. Il manifeste « l’appartenance à ... » et la « délimitation de ... » à travers la présentation et la stylisation consciente d’un soi pour d’autres qui interprètent (les observateurs) 51 . (Soeffner 1986 : 321)

L’idée du style, comme le souligne Hahn (1986 : 603), est applicable à tous les domaines de la vie et des activités humaines, qu’elles soient profanes ou sacrées ; au travail et aux loisirs, au comportement extérieur et à des mouvances intérieures, au physique et au psychique. La condition pour pouvoir désigner un comportement ou une apparence comme style est, selon lui, l’occurrence de traits caractéristiques dans les activités ou dans leurs résultats – traits qui ne sont pas seulement attribués aux buts de ces activités ou aux règles de comportement explicites. Les éléments stylistiques sont au contraire de nature plutôt expressive qu’instrumentale 52  ; ils servent à exprimer et à maintenir une « identifiabilité expressive » (« maintenance of expressive identifiability » de Goffman, 1974 : 288).

Le centre d’intérêt en décrivant le style social d’un groupe est le comportement communicatif authentique des membres du groupe, c’est-à-dire des caractères communicatifs de ce qu’ils considèrent eux-mêmes comme leur comportement normal, comme la manière de communiquer qui leur est propre, qui correspond à leur monde social : « [...] en vertu de l’intensité et du détail de l’analyse les processus de l’évaluation du comportement et du développement du style deviennent bien visibles comme composants de l’utilisation concrète du langage » 53 (Kallmeyer 1995a : 12).

On parle du style communicatif social parce que les formes stylistiques sont développées et utilisées pour marquer le positionnement social des locuteurs : le style crée des symboles identitaires, il représente le capital (dans le sens de Bourdieu 1984) du groupe/du milieu. Le style représente donc plus qu’une structure ou une forme : il a une fonction, un sens.

Le style est une catégorie holistique, il inclut l’ensemble de plusieurs phénomènes et caractères 54  :

‘Cette description comprend des phénomènes à tous les niveaux linguistiques de la phonologie jusqu’à la pragmatique et poursuit l’intégration des conversations du groupe dans des contextes de comportements et d’expériences plus généraux [...]. Les traits du comportement communicatif qui sont pertinents pour l’identité sociale représentent dans leur ensemble le style communicatif social 55 . (Kallmeyer 1995a : 3)’

Il faut de plus souligner le caractère de « ressource » de ce concept holistique : les interactants choisissent – pas forcément de manière consciente, comme nous allons le voir – un certain style dans leur répertoire et rendent ainsi interprétable l’activité communicative courante ; ils produisent du sens social à travers le style. Mais, et cela me semble important, si les locuteurs veulent manifester sans laisser de doute une appartenance culturelle ou sociale, leur choix est réduit au minimum afin d’assurer l’interprétabilité de leur manière de communiquer (cf. Kallmeyer 2000 : 267).

Le style est le résultat d’une attitude vis-à-vis de différentes possibilités de réaliser un certain acte communicationnel : « Des propriétés très différentes agissent ensemble, co-occurrent, pour rendre interprétable chaque fois un sens spécifique ou une signification et/ou un effet interactif spécifique » 56 (Sandig/Selting 1997a : 3). Tandis que, pour la stylistique linguistique traditionnelle 57 , un choix entre différentes réalisations d’un seul sens se fait en utilisant un répertoire de variations, pour l’ethnographie de la communication, ce choix comprend des formes de communication spécifiques qui reflètent les normes et les conventions d’une certaine culture (ou d’un certain groupe), c’est-à-dire que les membres de cette culture (ou de ce groupe) associent au choix du style un certain sens et une certaine fonction. Le style est donc motivé, a un caractère stratégique, crée des identités  : « styles should be seen as systematically motivated, as essentially rational adaptation to certain contextual circumstances » (Levinson 1988 : 183). Dans un portrait sociostylistique de groupe, il s’agit alors de décrire le style dans sa fonction de signaler l’appartenance à un groupe, dans le groupe même (signalisation interne des membres d’un groupe) et dans sa fonction de définir et de stabiliser l’identité du groupe :

‘Le style permet des conclusions sur le locuteur qui mènent loin au-delà de ce qui est dit [...]. Il s’agit d’une auto-représentation implicite du locuteur, de ses suppositions à propos des auditeurs, de sa conception de la situation communicative et de sa position vis-à-vis du problème à résoudre avec l’énoncé/le texte concerné 58 . (Franck 1984 : 123)’

Pour qu’un comportement communicatif soit identifiable comme style, il doit y avoir des phénomènes récurrents dans la manière de s’exprimer, des comportements énonciatifs qui se ressemblent dans leur forme : « On postule comme principe générateur non seulement des règles stylistiques (qui peuvent aussi prendre la forme de normes explicites), mais encore des dispositions du genre d’un habitus intériorisé » 59 (Kallmeyer 1995a : 8).

Le style social se compose donc, d’un côté, de dispositions intériorisées, de suppositions considérées comme « naturelles », bref de l’habitus dans le sens bourdieusien 60 . D’un autre côté, ce style social n’est pas aussi stable que l’habitus, mais continuellement en train d’évoluer, de changer « […] en interaction avec la société environnante, et le comportement langagier des autres » 61 (Kallmeyer 1995a : 8). Dans l’idée que le style social est le résultat de l’interaction, de la gestion de la vie sociale, des problèmes de communication de tous les jours, nous retrouvons ici le concept ethnométhodologique qui cherche à décrire

‘[…] comment les participants configurent leurs activités jusque dans le plus petit détail de l’interaction afin de rendre identifiables et significatifs pour les co-participants les propriétés caractéristiques de leurs actions et des acteurs 62 . (Kallmeyer 1995a : 8)’

Un style est donc une entité dynamique et flexible dont la description demande un « […] concept de style comme catégorie de participants63 » (Sandig/Selting 1997a : 1), car ce sont les interactants (locuteurs et auditeurs) qui le re-produisent, qui l’actualisent de manière interactive. Pourtant, il faut souligner ici que les interactants peuvent avoir un savoir intuitif de l’effet de certains moyens langagiers qu’ils utilisent (tacit knowledge), mais cela ne veut pas dire qu’ils utilisent un certain style comme tel de manière consciente :

‘Les styles utilisés [...] ne seront pas forcément dénommés dans notre savoir de tous les jours. De plus, les interactants ne se rendent pas forcément compte qu’ils utilisent un « style ». En règle générale, les interactants utilisent et interprètent probablement des moyens et des structures stylistiques sur la base de leur savoir intuitif, connaissant les effets qu’ils veulent et peuvent obtenir. Que l’utilisation de tels moyens et structures n’est pas fortuite, mais qu’ils sont utilisés et interprétés comme moyens stylistiques, doit toutefois être prouvé par une analyse stylistique interactionnelle 64 . (Selting 1997 : 30)’

Le style comme produit du travail culturel d’un groupe est le résultat de définitions et de redéfinitions dans l’interaction du groupe. La constitution d’identités et de relations sociales est une occupation constante dans le groupe qui peut être implicite ou explicite, comme dans les métadiscours sur les normes et idées du groupe – nous verrons des exemples des deux cas 65 .

La stylistique interactionnelle ne considère plus 66 le style comme variable dépendante du contexte 67 – contrairement par exemple à Bernstein (entre autres 1971) ou Labov (surtout 1972b), qui considèrent style et contexte comme des entités relativement statiques, corrélatives. Nous regardons style et contexte, au contraire, comme interdépendants ; leur relation est réciproque, le style modèle le contexte et vice versa. Selting (1997 : 12) oppose les deux modèles – (a) modèle statique, (b) modèle interactionnel – dans le schéma suivant :

Figure 2 : Style et contexte

On voit très bien la relation interactive entre contexte et style : dans un certain contexte, un certain style est attendu dans le cadre d’un savoir culturel partagé, mais c’est le style réellement choisi qui crée, définit et/ou change, de son côté, le contexte.

La relation interdépendante et réflexive entre le contexte et le style distingue, selon Selting/Hinnenkamp, ce dernier du concept de « variété » :

‘A la différence de variétés régionales, sociales, situationnelles et par exemple spécifiques pour un groupe, que l’on peut décrire en les isolant, et isolées de la situation d’utilisation concrète, on comprend les styles dans leur situation/contexte d’utilisation concrets, comme des structures/unités/ensembles de caractères [...]. 68 (Selting/Hinnenkamp 1989 : 5)’

La variété existerait donc « comme telle », tandis que le style existe en relation avec un locuteur, avec une interprétation qui lui attribue une certaine fonction. Auer (1989 : 30) voit la différence entre « style » et « variété » d’un côté dans le fait que des variétés sont toujours des (sous)systèmes bien distinguables les uns des autres 69 , et de l’autre côté dans le fait que les variétés ne sont définies « que » grammaticalement – tandis que les styles comprennent aussi des caractères d’autres systèmes communicatifs (« turn-taking », gestes...). Pour Selting (2001 : 5), le style représente un symbole ou un signe communicatif, la variété fonctionnerait quant à elle comme symptôme (de l’origine sociale ou régionale du locuteur). Elle précise que le style est une variation langagière qui se distingue d’autres formes conçues comme variations langagières 70 . Car n’oublions pas que l’utilisation de différentes variétés peut avoir un caractère stylistique (cf. Schwitalla 1995, Keim 1995).

C’est pour cela que la distinction entre variété et style et les différentes expressions de ces deux concepts-là dans la variation me semblent problématiques. La conception de variétés selon un diasystème est une catégorisation très rigide, qui ne me semble pas bien comparable avec l’idée d’un style communicatif qui se construit de manière interactive. Les deux concepts viennent de deux domaines différents : la sociolinguistique classique et l’étude des interactions verbales.

Le style n’existe qu’en relation avec les interlocuteurs et leur interprétation de ce dernier – interprétation qui doit être constante parmi les membres d’une communauté/d’une culture donnée. Cette interprétation implique toujours la comparaison avec d’autres styles existants, alternatifs :

‘S’il en est ainsi, c’est que la pratique linguistique communique inévitablement, outre l’information déclarée, une information sur la manière (différentielle) de communiquer, c’est-à-dire sur le style expressif 71 qui, perçu et apprécié par référence à l’univers des styles théoriquement ou pratiquement concurrents, reçoit une valeur sociale et une efficacité symbolique. (Bourdieu 1982 : 60)’

Reste à distinguer le style des « contextualization cues » (selon Gumperz 1982, 1992) ou indices de contextualisation avec lesquels les interlocuteurs indiquent le contexte et justifient la pertinence et la signification de leurs activités langagières dans l’interaction. Le style, comme il est définit ici, serait en effet un indice de contextualisation 72 , une manière possible de donner un « cadre » interprétatif pour ce qui est dit, par des signaux communicatifs que les interactants interprètent à l’aide du savoir partagé. L’unité « style » est un ensemble d’indices (de contextualisation) qui co-occurrent 73 et se situe donc à un autre niveau de généralisation que les indices de contextualisation, ou autrement dit :

‘[...] même si chaque caractère de style est un indice de contextualisation, et donc le style un ensemble d’indices de contextualisation co-occurants, l’inverse n’est pas vrai : tous les indices de contextualisation n’appartiennent pas à un style [...] 74 . (Auer 1989 : 29-30)’

Après cette délimitation de la catégorie « style », revenons aux buts de ce travail : décrire comment, à la Lutine, une identité sociale spécifique est construite au travers d'un style de communication, et dans quelle mesure les valeurs sociopolitiques qui y sont revendiquées influent sur les normes communicatives du groupe. Le style social est un excellent moyen pour exprimer l’identité de ce groupe. Selon Keim (1997 : 319), les styles se réfèrent à l’identité sociale et sont le résultat de la prise en compte de conditions spécifiques de vie :

‘Dans des styles sociaux, s’expriment des idées essentielles concernant le comportement propre, original, des membres de la société. Le style est un trait socialement distinctif essentiel, et étroitement lié à l’identité sociale de groupes et d’autres unités sociales 75 .’

Le concept de style social semble donc idéal pour parvenir aux buts de mon travail. Pour décrire le style, j’utilise les méthodes de l’analyse conversationnelle ethnométhodologique, car les mécanismes séquentiels (chaque réaction à un énoncé implique une interprétation de celui-ci) dans l’interaction nous montrent comment les interactants gèrent et interprètent les moyens stylistiques utilisés. L’importance, la « réalité » interactive des styles se montre à travers l’analyse des réactions des récepteurs.

Le style est un moyen important de l’auto-représentation (représentation de soi pour soi/pour les autres) ; comme dit Sandig (1995 : 31), « […] avec [le style] on indique son appartenance sociale ainsi que son individualité [...] » 76 . Ceci implique qu’il est, de plus, un moyen d’exprimer des normes, des valeurs, des jugements – sans devoir les formuler de façon directe. L’auto-représentation ou auto-définition se montre à travers différents éléments du style du groupe, dont le plus frappant ou le plus manifeste est la stylisation que je vais définir maintenant.

Notes
51.

« ‘Stil’ wird so zu einem Ausdrucksmittel und zu einer Darstellungsform sozialer Abgrenzung. Er veranschaulicht ‘Mitgliedschaft in ...’ und ‘Abgrenzung von ...’ durch bewußte Präsentation und Stilisierung eines Selbst für interpretierende andere (Beobachter) ».

52.

Ou « technique ». Goffman (1974 : 289) donne l’exemple des joueurs d’échecs qui illustre cette idée : chaque joueur a une manière différente de jouer, les Américains procèdent différement des Russes, etc. Ce ne sont pas les règles du jeu qui créent cette différence, elles restent pareilles pour tous, mais l’application, la disposition de chacun à les utiliser – bref, le style individuel ou, dans le cas des équipes russes ou américaines, le style collectif.

53.

« [...] aufgrund der Intensität und Detailliertheit der Untersuchung [werden] besonders gut Prozesse der Bewertung sprachlichen Verhaltens und der Stilbildung als Bestandteil der konkreten Sprachverwendung erkennbar [...] ».

54.

Et, comme le souligne Fix (1996 : 314-315), un ensemble a d’autres caractéristiques que la somme des caractéristiques de ses composantes ; c’est-à-dire en l’occurrence que le style ne peut être compris que comme ensemble, comme unité, comme « Gestalt ».

55.

« Die Beschreibung umfaßt Phänomene auf allen linguistischen Ebenen von der Phonologie bis zur Pragmatik und verfolgt die Einbettung der Gruppengespräche in übergreifende Handlungs- und Erlebenszusammenhänge [...]. Die für die soziale Identität relevanten Eigenschaften des sprachlichen Verhaltens machen zusammengenommen den kommunikativen sozialen Stil der Sprecher aus ».

56.

« Sehr verschiedene Struktureigenschaften spielen zusammen, kookkurrieren, um jeweils einen bestimmten Sinn oder eine bestimmte interaktive Bedeutung und/oder Wirkung interpretierbar zu machen ».

57.

Une stylistique qui, soulignons-le, s’intéresse surtout à des textes écrits.

58.

« Stil erlaubt Schlüsse über den Sprecher, die weit über das Gesagte hinausgehen [...]. Es geht um die implizite Selbstdarstellung des Sprechers, seine Annahmen über den/die Hörer, seine Auffassung von der Kommunikationssituation und seine Haltung gegenüber der Aufgabe, die mit der betreffenden Äußerung/dem betreffenden Text gelöst werden muß ».

59.

« Als generierendes Prinzip werden sowohl stilistische Regeln angenommen, die auch den Charakter von expliziten Normen haben können, als auch Dispositionen in der Art eines verinnerlichten Habitus ».

60.

Cf. Bourdieu (1982 : 14) : « Tout acte de parole et, plus généralement, toute action, est une conjoncture, une rencontre de séries causales indépendantes : d’un côté les dispositions, socialement façonnées, de l’habitus linguistique, qui impliquent une certaine propension à parler et à dire des choses déterminées (intérêt expressif) et une certaine capacité de parler définie inséparablement comme capacité linguistique d’engendrement infini de discours grammaticalement conformes et comme capacité sociale permettant d’utiliser adéquatement cette compétence dans une situation déterminée ; de l’autre, les structures du marché linguistique, qui s’imposent comme un système de sanctions et de censures spécifiques ».

61.

« […] in Auseinandersetzung mit der umgebenden Gesellschaft und dem sprachlichen Verhalten der anderen ».

62.

« […] wie die Beteiligten bis in kleine Interaktionsdetails bestimmte Orientierungen gegenüber den Kontexten ihrer Aktivitäten so zuschneiden, daß damit sinnhafte, für andere interpretierbare spezifische Eigenschaften der Handlung und des Handelnden erkennbar werden ».

63.

« [...] einen Begriff von Stil als Teilnehmerkategorie [...] .» Ce sont Selting/sandig qui soulignent.

64.

« Die [...] verwendeten Stile müssen nicht unbedingt in unserem Alltagswissen mit Namen benannt sein. Weiterhin muß auch den Interaktionspartnern selbst die Verwendung von ‘Stil’ nicht bewußt sein. In der Regel verwenden und interpretieren Interaktionspartner vermutlich stilistische Mittel und Strukturen auf der Grundlage ihres intuitiven Wissens um die Wirkungen, die sie damit erzielen wollenund können. Daß die Verwendung derartiger Mittel und Strukturen nicht zufällig ist, sondern daß sie als Stilmittel verwendet und interpretiert werden, muß man in einer interaktionalen Stilanalyse allerdings nachweisen ».

65.

Une manière implicite est, par exemple, le traitement humouristique des idées et des valeurs du groupe dans les Actions imaginaires (cf. chapitre VI) ; une discussion explicite se trouve dans R4 dont j’analyse des extraits dans V.2.10.

66.

Pour l’histoire de la stylistique et des tendances actuelles, cf. Sandig (1995) et Sandig/Selting (1997b).

67.

Ni dépendante de la situation, du degré d’attention des interactants, du type de l’interaction ou du texte, de la tâche communicative (cf. Selting 2001 : 5). Les interactants ont, certes, des attentes quant au style qui devrait être employé dans un certain contexte communicatif, mais le style réellement employé peut diverger de ces attentes, car il est, comme j’ai déjà dit, a) le résultat d’un choix et b) construit de manière interactive.

68.

« Im Unterschied zu regionalen, sozialen, situativen und z.B. gruppenspezifischen Varietäten, die man isoliert voneinander [...] und losgelöst von der konkreten Verwendungssituation beschreiben kann, werden Stile in konkreten Situationen/Verwendungszusammenhängen als sozial und interaktiv interpretierte Strukturen/Einheiten/Merkmalsbündel erfaßt [...] ».

69.

C’est-à-dire que la frontière entre une variété A et une variété B est une frontière nette. Celle-là peut être pourtant très subtile.

70.

Qui sont descriptibles sans référence aux systèmes de décodage des interactants.

71.

C’est Bourdieu qui souligne.

72.

Ou, comme le formule Selting (2001 : 5), un « indice de contextualisation complexe » (« komplexe(r) Kontextualisierungshinweis »).

73.

Pour le concept de co-occurrence cf. Ervin-Tripp (1972).

74.

« [...] zwar ist jedes Stilmerkmal ein Kontextualisierunghinweis, und mithin Stil eine Menge kookkurierender Kontextualisierungshinweise, umgekehrt gehört aber nicht jeder Kontextualisierungshinweis zu einem Stil [...] ».

75.

« In sozialen Stilen kommen Leitvorstellungen der Gesellschaftsmitglieder zu einem eigenen, originären Handeln zum Ausdruck. Stile sind ein wesentliches soziales Unterscheidungsmerkmal und sie sind eng mit der sozialen Identität von Gruppen und anderen sozialen Einheiten verbunden ».

76.

« […] mit [Stil] wird soziale Zugehörigkeit ebenso angezeigt wie Individualität [...] ».