III.4 Les interviews

Les douze interviews (qui durent entre vingt et cinquante minutes) que j’ai enregistrées au début de ce travail (fin 1997) pour avoir une idée de l'auto-définition des gens du milieu militant lyonnais me servent de source de citations, d'arrière-plan pour compléter ma propre expérience comme habitante temporaire de la Lutine et donc comme membre de l'endogroupe que je décris. Il s'agit d'interviews narratives, c'est-à-dire sans questionnaire mais avec un thème préétabli 197 , et avec le but de « faire parler les gens ». Au début de l'interview, je demande aux interviewé(e)s de se décrire eux- et elles-mêmes, et puis l'interview se dirige dans le sens de la réponse donnée, en essayant de rester autour du thème choisi.

Les personnes interviewées (des hommes et des femmes) représentent la grande diversité du milieu en ce qui concerne leur âge (le plus jeune interviewé a 20 ans, le plus âgé env. 44 ans), leur implication dans des groupes militants (« juste » ami des gens de la Lutine et pas militant du tout, antispécistes, féministes, collaborateur à la librairie libertaire La Gryffe, rédacteur d'une revue homosexuelle, gérants d'un restaurant végétalien 198 à prix libre dans un lieu squatté, etc.), et leur implication dans la Lutine (habitant(e)s, ami(e)s proches qui passent souvent, un militant sympathisant qui n'y a jamais mis les pieds etc.). Il s'agit de cinq femmes et de huit hommes.

Les interviews ne sont pas entièrement transcrites. Les exemples sont cités en notant INT plus le pseudonyme correspondant à la personne interviewée, comme dans INT Suzanne.

Notes
197.

Ici les squatts et le milieu militant à Lyon, et comment les interviewés se situent dans ce contexte.

198.

Végétalien = sans produits d’origine animale (lait, œufs, etc.).