V.2.14 Calomnies médiatiques

Dans cet extrait de son interview, Suzanne me parle de l'absence de contacts entre les squatteurs et les autres :

INT. Suzanne :
INT. Suzanne :

D'après Suzanne, les squatteurs auraient une mauvaise image dans les médias 360 , et des looks (6) qui font peur. Les gens de l'exogroupe, le reste du monde en quelque sorte, vivent dans un traintrain (1), leur existence est morne et ennuyeuse. Mais ce qui les empêche de venir voir les squatteurs, c'est encore une fois la peur. On retrouve ici un élément qui revient relativement souvent dans les discours des squatteurs, à savoir que les gens ordinaires devraient tous devenir squatteurs, ou au moins se passionner pour cette (ces) cause(s), en tout cas si les choses se passaient comme elles devraient se passer. Ce qui les en empêche c'est une falsification de l'image des squatteurs. Cette falsification est due soit à des maladresses des squatteurs eux-mêmes (le look de certaines personnes (…) pas très engageant, 6/7), soit à une démarche extérieure (l'image euh divulguée par les médias, 3), plus ou moins due à l'incompréhension, plus ou moins à de la malhonnêteté, à de la manipulation. Le spectre, classique en politique, surtout chez les extrémistes, du complot, n'est pas loin : le pouvoir, et les médias à sa botte, falsifieraient l'image des squatteurs pour empêcher la population de se rendre compte du potentiel de libération dont ils sont porteurs.

Notes
360.

C’est faux à mon avis, cf. Bloch 1999, Collectif 1992. Ce qui compte ici, c’est pourtant la façon dont Suzanne ressent les choses, dans sa perspective de membre.