VII.3.3.3 des petites cartes

Contexte : Pendant la deuxième réunion après l’emménagement de Loziz, les participants parlent du mode de leur futur cohabitation. Pénélope propose des réunions communes des gens d’en bas et d’en haut (R3/2209), c’est-à-dire du premier et du troisième étage, ou au moins des moments à passer ensemble :

Dans cet exemple, le groupe se moque de la complication des rapports entre les gens de l’exogroupe, en l’exagérant. A la Lutine, la porte de l’appartement collectif ⁴⁶⁰ est, par un système de clefs cachées, ouverte aux membres des deux sous-groupes, et à beaucoup d’autres amis qui n’y habitent pas. Manger ensemble est la norme : on s’auto-invite, on invite au dernier moment, on apporte des choses à manger et à boire sans prévenir, etc.

Après l’intervention de Pénélope, qui propose ce qui est déjà bien établi à la Lutine (1-4), Romain déclenche une action imaginaire en évoquant la possibilité qu’il n’y ait pas d’invitation réciproque (5), ce qui supposerait que ces invitations seraient nécessaires. Pénélope est d’accord et ajoute catégoriquement si on s’aime pas on s’invitera pas (6), ce qui faire rire Romain et inspire à Rémy toute une série de tours de parole entrecoupés (11/12, 14, 16, 18, 21) ; soutenue par des signaux d’écoute (hm  hm) et des petits rires de Pénélope et Elenie (17, 19). Les petites lettres dont il se moque (en les traitant de mignon, 12) sont corrigées en cartes par Pénélope (13) ; un défi souligné par la formulation métadiscursive tu veux dire. Rémy accepte la correction et formule, petit à petit, le texte sur la carte d’invitation.

Avec ce dernier exemple, qui sans doute n’est pas le plus spectaculaire, j’aimerais pourtant souligner que le groupe est capable de ridiculiser les normes et valeurs de la société avec des moyens très subtiles, et que le politique réside dans les plus petits détails de la vie privée, quotidienne.