1.1.1.2.3.Introduction à la notion de maximum de bien-être social

On suppose qu'un être collectif dispose d'une fonction d'utilité propre et peut exister indépendamment des utilités individuelles. On montre qu’il existe une correspondance entre l'optimum obtenu en équilibre concurrentiel et l'optimum parétien planifié, mais à la condition que l'intervention de cet agent étatique ne modifie pas les fonctions d'utilité des agents. Cette contrainte est forte, dans la mesure où on justifie souvent l'intervention de l'Etat en raison même des inégalités initiales qui existent entre les différents individus. Si l'Etat estimait devoir les corriger, il modifierait ainsi les dotations initiales des revenus, et donc les fonctions d'utilité des individus, et en conséquence, il n’y aurait plus correspondance entre équilibre et optimum. L'Etat doit alors se borner à des transferts forfaitaires des revenus, en laissant le soin aux mécanismes de marché de fonctionner. Cependant, ces transferts neutres sont quasi impossibles. En effet, même les impôts supposés neutres, comme l'impôt sur le revenu ou la taxe sur la valeur ajoutée, sont susceptibles de provoquer des distorsions dans les arbitrages des individus en matière de travail et de loisir. On doit donc raisonner de manière relative : les distorsions existent, mais elles peuvent être plus ou moins importantes suivant les instruments utilisés. C'est dans ce but que sont élaborées les tarifications dites de second rang. On cherche alors à minimiser la distorsion au regard du critère de l'efficacité.