Pour une entreprise produisant plusieurs biens et services, la sous-additivité de la fonction de coût pour l'ensemble des plans de production correspondant à un plan non-négatif demeure une condition nécessaire et suffisante pour qu'elle soit un monopole naturel 18 . On peut caractériser cette propriété de la manière suivante : si on note ya = ya(y1 a,...,yN a) un vecteur de production des N biens produits par la firme, on peut définir la sous-additivité par : C(y1 a + ... + yN a) < C(y1 a) + ... +C(yN a).
Baumol 19 démontre qu'une firme multiproduit caractérisée à la fois par un coût moyen radial décroissant (c’est-à-dire que le coût moyen de l’unité de production diminue avec l’échelle de la production) et par une fonction de coût transradialement convexe (c’est-à-dire qu’il existe des effets d’envergure) est un monopole naturel. Autrement dit, ces deux caractéristiques constituent une condition suffisante (mais non nécessaire) pour que la fonction de coût soit sous-additive.
On peut représenter graphiquement une fonction de coûts ayant ces caractéristiques :
Cette situation se produit lorsqu'il y a 20 :
PANZAR J.C., WILLIG R.D., [1977], Free entry and the sustainability of natural monopoly, Bell Journal of Eonomics and Management Sciences, 8, pp. 1-22.
BAUMOL W.J., [1977], On the proper cost tests for natural monopoly in a multiproduct industry, American Economic Review, 67(5), pp. 809-822.
Baumstark (1997).