1.3.1.2.Sa traduction dans les gammes tarifaires

Concrètement, cela se traduit par une gamme tarifaire s’appuyant sur une segmentation fine du marché permettant de typer les différentes clientèles. Dans l’aérien, deux segments de clientèle ont été ciblés :

A côté de cette segmentation « de base », des tarifs réduits sont accordés :

Actuellement, des alliances se développent entre compagnies aériennes afin de proposer des programmes de fidélisation à leurs clients dont le principe est le suivant : plus on voyage, plus on accumule des « miles » qui permettent d’obtenir des billets gratuits ou certains avantages avec des partenaires. Certaines liaisons permettent d’obtenir plus de miles que d’autres. L’idée semble être actuellement de ne plus choisir la compagnie en fonction de la destination, mais de choisir la destination en fonction de la compagnie.

Certaines compagnies proposent en plus d’autres offres :

Même si cette technique n'est pas directement applicable au transport public urbain, en raison de la mission de service public à laquelle ce secteur est assujetti, du non-sens d’un système de réservation, et de la forme de distribution et de contrôle des titres, très « ouverte » par rapport à l’aérien ou au ferroviaire, la généralisation de son développement dans une partie des activités de service et du transport de personnes peut influer sur la façon dont pourrait évoluer la pratique tarifaire dans les transports publics urbains. Or aujourd'hui, au moins en France, les problèmes de gestion de capacité sont très rarement pris en compte dans les politiques tarifaires. De plus, la philosophie du yield management, qui pousse à la créativité en matière de tarification en vue de satisfaire les besoins différents de la clientèle pour gagner des parts de marché, est très intéressante, et certaines idées tout à fait applicables aux transports publics urbains, une fois adaptées. Par exemple, la pratique d’un système de fidélisation par points accumulés en voyageant est très intéressant, même s’il ne peut être appliqué sous sa forme actuelle complexe dans le domaine des transports publics urbains (suivant la classe ou la liaison choisie, le nombre de points gagnés varie). Par contre, avec l’arrivée de la billettique, on peut tout à fait envisager d’octroyer des voyages gratuits en fonction de la fréquentation du réseau : par exemple, si on recharge de 20 voyages tous les 15 jours, on bénéficie de 2 voyages gratuits.

Progressivement la technologie associée au yield management s’est diffusée à d’autres domaines : le transport ferroviaire de voyageurs au début des années 90 comme nous le verrons dans le paragraphe suivant, puis l’hôtellerie, la location de voiture, les tours-opérateurs etc..