4.1.2.2.Modèle LOGIT avec l’échantillon apuré des abonnés enquêtés 

L’estimation par le maximum de vraisemblance donne le résultat suivant :

Figure 20 : Résultats de la modélisation de la fonction d’utilité pour les abonnés
  Coefficients T-ratio
Prix (francs) -0.03905** -16.17
Durée de validité 0.3903** 3.294
Lieu d’achat 0.3444** 3.127
Constante -0.442** -5.33
Taille du segment : 1264
Log vrais. final : -454.004
2 (zéro) : 0.4772

Le rhô barre carré est très satisfaisant (0.48), les variables sont toutes significativement différentes de 0, et ont toutes un signe conforme à ce qui était attendu, c’est-à-dire :

On constate que la constante a un signe négatif. En fait, cette constante représente l’influence nette de tout ce qui n’est pas observable et de tout ce qui n’a pas été pris en compte. Dans le cas des abonnés, on peut y trouver :

Donc pour l’ensemble des abonnés, étant donné le signe négatif de la constante, les effets négatifs du titre Fidélité relativement à l’abonnement (probablement obligation de validation et inertie) l’ont emporté sur les effets positifs.

Nous avons ensuite tenté de segmenter l’échantillon des abonnés, pour voir si le modèle pouvait encore être amélioré, et ce, en s’appuyant sur les résultats mis en évidence par les classifications. Ainsi, nous avons procédé à une segmentation suivant le niveau de mobilité ; plusieurs niveaux ont été testés, mais il s’avère que c’est la distinction suivant que la mobilité est inférieure à 13 déplacements par semaine ou supérieure ou égale à 13 déplacements qui donne les meilleurs résultats. Nous avons également testé d’autres variables (l’activité, l’âge, le sexe, la captivité ou non aux transports en commun, le lieu d’habitation), ce qui nous a permis de nous assurer que la segmentation suivant le niveau de mobilité apportait significativement un « plus » au modèle par rapport à ces variables.

Remarque : afin de vérifier que la segmentation apporte une réelle amélioration par rapport au modèle non segmenté, on fait le test suivant : si -2(L(M1)+L(M2)-L(M)) > 2 (0.95 ; n), où L(M1) est le maximum de vraisemblance pour le segment 1, L(M2) est le maximum de vraisemblance pour le segment 2, L(M) est le maximum de vraisemblance du modèle global, et n le nombre de « contraintes » (égale au nombre total de coefficients pour le modèle segmenté – le nombre de coefficient pour le modèle non segmenté), alors le modèle segmenté apporte une amélioration par rapport au modèle non segmenté.

Remarque 2 : Concernant la taille de l’échantillon, plusieurs travaux ont montré qu’un minimum de 75 à 100 observations est requis par segment (Bradley et Kroes, 1990, Pearmain et al., 1991).