Scénario 2 : le titre Fidélité en substitution à l’abonnement mensuel

Dans ce scénario, nous étudions l’impact de l’introduction du titre Fidélité en substitution de l’abonnement. Nous testerons deux niveaux de prix du titre Fidélité, 100F+3.50F le déplacement et 80F+4F le déplacement, qui constituent les propositions les plus « cohérentes » par rapport à la mobilité élevée en transport en commun de ces personnes, en offrant un coût marginal du déplacement faible. Dans un premier temps, nous limiterons la dépense mensuelle maximale avec le titre Fidélité des ex-abonnés à 320F et dans un deuxième temps, cette dépense mensuelle ne sera plus limitée. Nous avons fait le choix de limiter la dépense dans un premier temps car, bien que nous nous situions avec ce scénario, et ceux qui suivent, dans une approche exploratoire, il nous semble important de tenir compte de certaines limites de nature institutionnelle, et notamment l’attachement à une dépense jugée acceptable pour les clients fidèles.

On constate à la lecture des tableaux qui suivent que l’introduction du titre Fidélité en substitution de l’abonnement mensuel amène à des pertes financières pour le réseau, mais celles-ci sont moins élevées que dans le cas d’une introduction du titre Fidélité en complément de la gamme existante pour les mêmes niveaux de mise de fond et de prix du déplacement : environ 3000 K€ (Cf. Tableau 93), soit environ 20 000 KF (Cf. Tableau 91) avec un budget mensuel limité à 320F, et environ 2500 K€ (Cf. Tableau 94), soit 16 500 KF (Cf. Tableau 92) sans limite de budget mensuel, par an et en tenant compte de l’induction, car dans ce cas de substitution d’un titre à un autre, donc un système « contraint », nous pensons que la prise en compte de la diminution de consommation de transport, voire de la perte de certains clients, est plus réaliste. La réduction de la perte financière est due aux abonnés à forte mobilité qui sont évidemment les « perdants » dans ce scénario puisque le titre Fidélité, qui tient compte de leur mobilité, leur revient plus cher que l’abonnement forfaitaire, qui est lui déconnecté de leur mobilité. Ce scénario pose évidemment un problème sur le plan social car ces abonnés sont en majorité captifs des transports en commun et appartiennent souvent à des ménages dont les revenus sont modestes (Cf. chapitre 3 §1.2.2.1.1). Les abonnés dont la mobilité est plutôt faible contribuent modérément au déficit, car le titre Fidélité, à ces niveaux de mise de fond et de prix du déplacement, leur revient en moyenne légèrement moins cher que l’abonnement mensuel.

On remarque également que les groupes qui contribuent le plus au déficit sont les utilisateurs de tickets unité à forte mobilité, sur le comportement de choix desquels nous avons précédemment émis des doutes, et les utilisateurs de carnets de 10 tickets à forte mobilité, intéressés par le titre Fidélité car il est plus économique pour eux que le carnet de 10 tickets, tout en conservant les caractéristiques qualitatives qui font qu’aujourd’hui, ces personnes préfèrent le carnet à l’abonnement (le fait qu’il s’adapte à la variabilité de la mobilité d’une semaine à l’autre par exemple). Nous verrons dans le paragraphe suivant si l’introduction d’un titre Fidélité en substitution au carnet de 10 tickets permet de limiter le déficit en compensant les pertes de recettes sur certains segments d’utilisateurs de carnets de 10 tickets par des gains sur d’autres segments.

Titre Fidélité à 100F +3.50F le déplacement avec un plafond maximum de 320F

Titre Fidélité à 80F +4F le déplacement avec un plafond maximum de 320F pour les abonnés

Titre Fidélité à 100F +3.50F le déplacement

Titre Fidélité à 80F +4F le déplacement

Bilan