II.4. Environnement physique

Les auteurs soutiennent la portée de la structure physique de l'habitat dans l'apport de sens et de significations (Hayward, 1977 ; Sixsmith, 1986). La structure physique fournit aux résidents la satisfaction des besoins élémentaires physiques représentant ainsi un premier aspect essentiel au foyer (Smith, 1994). En tant qu'entité physique, le logement joue le rôle d'un refuge et d'un protecteur (Lawrence, 1987b). Il est un moyen qui procure aux individus l'opportunité de réaliser des rôles sociaux notamment des rôles futurs. L'individu recherche généralement les rapports aux environnements physiques répondant à ses propres sensibilités (Kaplan, 1983). En fait, Kaplan montre que les préférences pour certains aspects physiques influencent l'ajustement entre l'homme et son cadre.

L'architecture, les caractéristiques physiques durables et les services (lumière, chauffage, moyens de communication, espaces de verdure) constituent une part de la dimension physique dans les désignations du foyer (Sxsmith, 1986). Ces aspects sont importants dans la mesure où ils favorisent des sentiments de confort et de satisfaction. Ils jouent un rôle éminent dans la stimulation du développement de la personne, plus particulièrement durant l'enfance (Proshansky, 1978 ; Proshansky, Fabian & Kaminoff, 1983).

En outre, loin d'être continuellement positifs, les rapports de l'homme à son cadre physique sont cependant soumis aux mécanismes de stress. Annie Moch considère que la notion de stress illustre «l'impossibilité de considérer le traitement des informations en dehors du contexte affectif et des significations qu'il revêt pour l'homme» (Moch, 1989, p. 8). Le rôle du stress dans les rapports homme – environnement est étudié sous des angles multiples signalant, entre autres, une variété de réactions aux éléments de stress. Ainsi, pour rendre compte des facteurs stressants, Moch (1989) évoque la perception de l'environnement dont le rôle est déterminant dans les interactions humaines avec le cadre de vie. Ces concepts sont basés sur des particularités communes liées aussi bien aux individus et aux situations qu'aux représentations sociales et au dynamisme transactionnel. De son côté, Ittelson (1961) montre que les facteurs d'inconfort dépendent non seulement des sentiments et des intuitions mais aussi des caractéristiques physiques des lieux.