Axe 4 - Besoin de cadre stimulateur

Un cadre stimulateur s'avère nécessaire au développement des relations sociales d'une part, et aux pratiques de l'intimité d'autre part (Gergen & Gergen, 1984, p. 428). Les recherches montrent que la satisfaction relative au voisinage est en corrélation avec le nombre d'amis résidant à proximité. Les réclamations physiques et émotionnelles des lieux dépendent d'un ensemble de «droits spatiaux» (Lynch, 1981) tels que le droit d'être dans un lieu donné, le droit de présence, le droit d'usage et le droit de modification. Toutefois, les modalités de satisfaction des besoins résidentiels dépendent d'un ensemble de facteurs psychologiques, sociodémographiques et socio-culturels. Dans l'interface homme / environnement, Stokols (1977) introduit le concept d'«optimisation comportement – environnement». Le concept d'optimisation se base sur le degré d'adéquation des attributs environnementaux aux désirs de l'individu. Il s'appuie plus spécifiquement sur la capacité de l'environnement à satisfaire les besoins de l'individu et lui faciliter l'accomplissement de ses objectifs.

Afin d'identifier les besoins des jeunes en matière d'environnement physique et social, Lévy-Leboyer (1977) lança son étude psychologique en France, auprès de 1 500 jeunes âgés de 17 à 24 ans. Les résultats montrent que les rapports à l'environnement sont modulés par l'âge, le sexe, la personnalité, l'étape du cycle de vie et l'état civil. A titre d'exemple, avec l'âge et l'arrivée des enfants, les individus cherchent un cadre de vie sain, tandis que les personnes vivant seules s'en inquiètent beaucoup moins. La plupart des individus interrogés expriment des besoins et des désirs de propreté environnementale, d'accès à un espace personnel, de confort et de vie sociale animée.