IV.2. Pré‑test / Commentaire du dessin

Après le «testing» du commentaire du dessin, deux questions ont été soumises à la modification. Une des questions était formulée de la sorte : [est - ce que la maison dessinée t'appartient-elle ? Sinon à qui appartient-elle ?] Les enfants ont répondu affirmativement à la première partie de la question en négligeant ainsi la seconde partie. Ayant l'expérience des enfants, et considérant que l'aspect directif de la question était susceptible de conditionner la réponse, nous avons transformé la question en : A qui appartient cette maison ?

Enfin, la question qui a dû poser une difficulté majeure fut celle également appliquée par Ngûyen (1989) et, qui consistait à savoir si quelqu'un a blessé la maison et comment ? A l'unanimité, les enfants ont manifesté une incompréhension devant la question. Les explications fournies  - en leur langue maternelle – s'avéraient inutiles à évoquer en eux des associations. En fait, la difficulté ne provenait pas de l'expression littéraire du verbe «blesser» ni de l'expression «comment s'est produite cette blessure». Si la même question désignait une personne blessée, les enfants auraient pu y répondre sans embarras. La difficulté était probablement due à une personnification trop directe de l'objet qu'est la maison. Pour les enfants, le verbe «blesser» s'applique davantage aux personnes et nullement aux objets. Face à cette ambiguïté, nous avons préféré éliminer totalement la question.