Conclusion du quatrième chapitre

Par le système de significations qui lui est assignée, la maison libanaise constitue l'espace idéal à l'apprentissage des rôles sociaux et à l'acquisition des valeurs et des normes familiales, sociales et morales. Les Institutions sociales et les Villages d'enfants sont destinés, au même titre que la maison, à remplir des fonctions identiques. D'après l'observation du cadre résidentiel libanais, il s'avère que le besoin de la maison n'est pas réduit à une nécessité fonctionnelle d'abri, de refuge et de protection. La maison libanaise offre à la famille un espace privilégié de sécurité psychologique, propice aux identifications et aux rapports significatifs. Le chez soi évoque un double espace : l'un étant «fermé, stable, permanent, centralisé et destiné à conserver», en opposition avec l'autre espace «ouvert, instable, éphémère, périphérique, créateur ou destructeur»(Peseu-Massabuau, 1983, p. 51). Il s'agit d'un espace combinant la dualité du dedans / dehors à celle de la verticalité / horizontalité. Le «chez soi» est susceptible de favoriser le développement d'un lien avec les habitants. Il constitue, de ce fait, une base émotionnelle créant des «rapports significatifs entre les habitants et les lieux habités» (Dovey, 1995, p. 34) engendrant, de ce fait, des comportements et des sentiments spécifiques. Pratiquement, ces thèmes sont abordés dans les chapitres suivants qui illustrent le vécu résidentiel sous ses diverses facettes.