VI. Le foyer, lieu d'identifications

Comme signalé précédemment, la demeure incarne l'espace idéal favorable à l'élaboration des mécanismes d'identifications. Etant une technique projective, le dessin d'une maison favorise l'expression et contribue, par conséquent, à la lecture des critères multidimensionnels des identifications dans le cadre résidentiel. Puisés du dessin, ces critères sont constitués de divers éléments tels les suivants :

La plupart des psychanalystes et des psychothérapeutes voient dans la présence du soleil le symbole du pouvoir, de «l'influence paternelle» (Davido, 1976, p. 53). Le soleil est à la fois symbole du regard universel, voire de «la lumière qui pénètre l'ombre intérieure et de la chaleur qui manque à ceux qui ne sont pas aimés par une vraie mère ou un vrai père» (Haynal, Rentchnick & Senarclens, 1978, pp. 58-59). Le dessin d'un soleil rayonnant et chaud symbolise le père idéal. Il traduit aussi des relations satisfaisantes entre l'enfant et la figure paternelle. Tandis que le soleil caché ou agressif porte en soi le symbole d'un refus et de non acceptation du père.

Etant donné qu'à l'âge de 10 – 12 ans les enfants dessinent rarement spontanément le soleil et que nous avons demandé explicitement son dessin, nous attribuons au soleil le pouvoir de «toute autorité» (Aubin, 1977, 51). Ainsi, nous considérons qu'elle représente une figure d'identification et un symbole d'attachement. Cette figure valorisée et valorisante est susceptible d'être représentée par toute autre personne de référence, et pas nécessairement par la figure paternelle.