3.2. E. MONDLANE2 3 et FRELIMO : coalition et centralité politique

Notes
2.

3 Issu d’un milieu social paysan et de la communauté religieuse protestante (EPM), Eduardo Mondlane parvint à faire ses études primaires et secondaires au Mozambique et en Afrique du Sud. En 1948, à la suite de l’ascension au pouvoir du Parti National Afrikander et à cause de ses liens politiques avec le Congrès National Africain de Nelson Mandela (Afrique du Sud), il a été expulsé et ramené au Mozambique. Probablement pour l’influencer au point de devenir un suppôt du système, les autorités portugaises lui concédèrent une bourse d’études afin qu’il poursuive ses études au Portugal. Ici, le climat politique imposé par A. Salazar l’oblige à émigrer sous le couvert de son Eglise aux Etats Unis. Ce fut dans ce pays qu’il a pu obtenir son doctorat en Sociologie et Anthropologie aux Universités d’Oberlin et Northwestern. Cela fait, Eduardo Mondlane professa l’enseignement à l’Université de Syracuse, en même temps qu’il rendit services à l’ONU, comme chargé de recherches. C’était à la fin des années cinquante et au début des années soixante, l’époque des indépendances en Afrique. Dans ce cadre, le Sociologue mit à profit ses savoirs tant pour rendre possible que pour obtenir l’appui diplomatique en faveur de la lutte anticoloniale au Mozambique. Car, d’après Mondlane, en 1961 - l’année où il rendit visite au Mozambique -, deux conclusions étaient évidentes. D’abord, le Portugal n’admettrait pas le principe d’autodétermination politique. Ensuite, il ne permettrait pas une quelconque démocratie.