-3.1.2- L’adoption des pupilles de l’État en chiffres.

Les éléments chiffrés donnent pour le département des chiffres proportionnels à ceux de l’ensemble du territoire national. Au 31 décembre 1999, la situation est la suivante en France, tous départements confondus : sur les 3340 enfants adoptables juridiquement, 1133 sont effectivement accueillis en placement pré-adoptif. 86% le sont auprès de familles agréées et 14 % chez des familles d’accueil qui les avaient préalablement accueillis au titre de l’ASE.

Ils sont donc 2207 à n’être pas accueillis en vue de leur adoption ; 71% vivent en famille d’accueil ; 19% en établissement et 10% bénéficient des deux modes d’accueil. Les motifs de cette absence de projet d’adoption, pour ces enfants, sont les suivants : bonne insertion dans la famille d’accueil, maintien des liens familiaux, état de santé ou handicap, l’âge, l’appartenance à une fratrie, échec d’une adoption précédente. Pour l’ensemble des pupilles non placés en vue d’adoption au 31 décembre 99, l’état de santé ou le handicap reste le motif le plus important d’absence de projet (33%).

La situation dans le département de l’Ain est la suivante en 2002 : 21 enfants sont pupilles de l’État dont six sont placés en vue de leur adoption. Quinze enfants ne le sont pas, principalement pour des questions d’âge ou de santé ; certains ne veulent pas être adoptés ou ne veulent pas quitter leur famille d’accueil.

L’écart entre le nombre de personnes ayant un agrément et le nombre d’enfants pupilles de l’État a pour conséquence un délai d’attente de plusieurs années. Ce délai est généralement moteur pour conduire les postulants vers l’adoption internationale.