-3.2.1- L’adoption internationale en chiffres.

Depuis 1980, le nombre des adoptions internationales n’a cessé d’augmenter et, en vingt ans, a été globalement multiplié par quatre (1000 en 1980, 3800 en 1999) Cette augmentation va de paire avec une augmentation en nombre des pays d’origine des enfants : en 1979, sept pays confient des enfants ; en 1980, ils sont vingt ; en 1992, cinquante trois et en 2002, une soixantaine. La France est aujourd’hui le deuxième pays au monde, après les États-Unis, pour l’accueil d’enfants nés à l’étranger. Plusieurs éléments convergent pour donner une explication à cette augmentation. Nous pouvons les comprendre comme liés à la situation des pays d’origine, à la situation des pays d’accueil et à leurs relations. Globalement, les problèmes liés au développement de certains pays d’Asie, d’Amérique Latine, d’Afrique et d’Europe de l’Est ont pour effet une augmentation des abandons d'enfants, et donc, trivialement en terme économique, une augmentation de l’offre. Ces facteurs sont aggravant et/ou déclenchant ; à situations égales tous les enfants ne sont pas abandonnés. La diminution du nombre d’enfants adoptables et l’augmentation du nombre des postulants à l’adoption dans les pays d’accueil  font accroître la demande. Cette augmentation du nombre de postulants serait à analyser plus finement, dans sa réalité ou son apparition ; ce n’est pas l’objet de notre travail. Les relations entre pays d’origine et pays d’accueil sont d’abord marquées de l’inégalité ; signalons aussi les plus grandes facilités et rapidités de communication, permettant une meilleure information et de plus nombreux échanges et voyages.

Ces migrations d’enfants à travers le monde ont fait l’objet d’une élaboration de la communauté internationale, afin de les réglementer et de mettre peu à peu en œuvre ce qui sera appelé en 1948 «l’intérêt supérieur de l’enfant ».