-Chapitre 4- A l’épreuve du terrain : les futurs adoptants au centre de notre recherche.

Rappelons notre problématique. Nous nous posons la question de savoir dans quelles conditions et dans quelle mesure, les futurs adoptants peuvent, dans l’apparentement, construire un équilibre entre les deux finalités de l’adoption ‘’une famille pour un enfant - un enfant pour une famille’’. La première hypothèse que nous avons retenue est celle relative à la posture des différents acteurs, et cette posture est celle de l’accompagnement : accompagner les futurs parents à la parentalité adoptive est la condition principale leur permettant de construire un équilibre recherché. Cette hypothèse est complétée par celle selon laquelle les personnes qui ont déjà adopté sont pour les futurs adoptants un référent majeur : les personnes qui ont adopté ont une place particulière et déterminante dans les représentations des fonctions parentales que construisent les futurs adoptants et dans leurs stratégies d’apparentement. La conjugaison de ces deux hypothèses nous conduit à rechercher la place et la fonction des professionnels de l’adoption, corrélées à celles des adoptants. Il nous semble alors que l’accompagnement des futurs parents à la parentalité adoptive, par les professionnels, doit trouver une articulation avec l’accompagnement ou l’intervention des parents ayant déjà adopté un enfant.

Nous nous tournons tout d’abord logiquement vers les postulants, avec l’autorisation donnée par le Directeur de la Dipas 52 . Ce sont eux qui sont au centre de la recherche. Nous plaçant délibérément dans une perspective où les fonctions et missions des professionnels seraient élaborées à partir des souhaits et demandes des usagers, nous ne jugeons pas pertinent d’orienter notre recherche auprès de ces professionnels. Nous présenterons donc les données recueillies à partir des dossiers de futurs adoptants. Le traitement quantitatif de ces données nous permettra de repérer les déterminants qui semblent influer sur leurs représentations ; nous chercherons alors une population à interviewer représentative, non pas de l’ensemble, mais des écarts constatés.

Notre hypothèse nous conduit aussi vers ceux qui ont déjà adopté un enfant : ils seraient un référent déterminant pour les futurs parents. Nous présenterons le résultat de nos sollicitations.

Enfin, nous nous tournerons, à travers un questionnaire envoyé aux OAA vers les intermédiaires français de l’adoption internationale.

Notes
52.

Annexe n° 1. p. 5. Lettre du Directeur de la DIPAS donnant son accord pour cette recherche.