-4.2.1- Qui sont les adoptants ?

Il s’agit de savoir quels sont les futurs adoptants que nous rencontrerons pour les entretiens nécessaires à notre recherche. Notre problématique est centrée autour de l’accompagnement des adoptants dans la construction de l’apparentement. La première condition est donc que ces postulants aient le droit d’adopter et donc aient un agrément. Ne seront donc pas rencontrés ceux qui sont en cours d’évaluation et qui ne sont par conséquent pas détenteurs d’un agrément. Rencontrer pour entretien ces personnes signifierait leur demander ce qu’elles imaginent attendre d’un accompagnement, avant même d’être assurées de pouvoir adopter.

Devons-nous rencontrer ceux qui ont réalisé l’accueil de leur enfant ? Nous aurions dans leurs propos d’aujourd’hui ce qu’ils disent avoir attendu et demandé hier quant à un accompagnement. Ces propos seraient une reconstruction, re-présentation donc de ce qu’ils pensent avoir eu comme attentes et demandes. Il nous semble que précisément l’arrivée effective de l’enfant a eu des effets sur leurs représentations, en leur faisant subir une distorsion généralement positive. Cette distorsion est en effet de nature à assurer une cohérence personnelle des adoptants, réduisant les dissonances cognitives et légitimant leurs pratiques. Ainsi, il nous semble plus pertinent de retenir les futurs adoptants vivant effectivement la période comprise entre l’obtention de l’agrément et l’arrivée de l’enfant. Nous devrions rencontrer des personnes mobilisées dans la réalisation de leur projet, à même de nous dire comment elles se positionnent quant à l’accompagnement éventuel dont elles auraient besoin. De plus, choisissant cette population, nous avons également ceux qui, ayant obtenu un agrément, ne réaliseront peut être pas d’adoption ; il est important que nous les rencontrions également.