La génitrice est celle qui accouche, c’est-à-dire celle qui a donné la vie à l’enfant 86 . Une femme qui a donné un ovule (transmission génétique) à une autre femme pour une insémination artificielle avec donneur, n’est pas pour autant la mère de l’enfant né de cette procréation médicalement assistée. Ainsi, ce n’est pas le capital génétique ou la technique de procréation (naturelle ou artificielle) qui détermine l’axe biologique entre l’enfant et la mère mais le fait que cette femme ait porté et accouché de l’enfant. C’est ce que nous retrouvons dans l’adage latin fondant notre Droit : « mater semper certa est ». La mère est toujours certaine.
Cette dimension corporelle de la maternité semble devoir être rappelée également comme étayage au sentiment maternel. P. DURNING 87 souligne « la construction progressive du sentiment maternel associant des élaborations fantasmatiques conscientes et inconscientes à des processus biologiques plus fondamentaux ».
Art: 311-14 du Code Civil (CC) : « La filiation est régie par la loi personnelle de la mère au jour de la naissance de l’enfant; si la mère n’est pas connue, par la loi personnelle de l’enfant ».
P. DURNING. Éducation familiale. Acteurs, processus et enjeux. Paris, PUF, 1999, p. 88.