Conclusion de la troisième partie .

Posant l’agrément comme garantie donnée à l’enfant, nous l’avons également compris comme dispositif de représentation : représentation de la disponibilité des postulants à l’enfant qui arrivera et représentation de leur disponibilité aux dimensions spécifiques de la filiation adoptive. Mais cette évaluation, dans son contenant, est non seulement un dispositif « trouvé » par les futurs parents, mais peut être aussi, dans son contenu, un « créé » par eux, et « créé » interprété comme accompagnement. Nous avons alors développé l’idée selon laquelle les deux dimensions de cet « objet trouvé-créé » peuvent apparaître comme un paradoxe qui, loin d’être résolu, doit être contenu. Cet « espace potentiel » a été compris également, dans son processus, comme rite préparant et assurant le passage du seuil que constitue l’agrément.

Mais ces futurs adoptants qui majoritairement ont « trouvé » un accompagnement pendant la phase d’évaluation, ont le sentiment d’être « perdus et seuls » avec leur agrément, véritable autorisation à être parents et parents adoptants  et symbole d’un pouvoir et d’une capacité retrouvés. La question d’un (nouvel) accompagnement est donc posée dans la seconde période de marge que constitue le temps situé entre l’obtention de l’agrément et l’arrivée de l’enfant. Il nous semble en effet que ce premier espace-temps qu’est l’agrément constitue en lui-même la phase pré-liminaire au rite de passage qui conduira les futurs parents à la rencontre effective avec l’enfant. Mais, qui sont ces accompagnants ?