Aristote fait donc du bonheur la finalité supérieure et dernière de l’homme. Ce bonheur est ce à quoi aspirent les adoptants et ils le définissent précisément par ce qui leur manque : un enfant. L’absence de l’enfant désiré est manque, incomplétude. Chaque futur adoptant définit son bonheur futur comme le bien vivre avec un enfant. Le désir est reconnu comme fondateur de la vie bonne et est intégré comme tel à une visée éthique.J. RUSS 488 rappelle les deux conceptions philosophiques du désir.
Nous proposons de retenir ces deux dimensions de la conception du désir :
Nous avons longuement cheminé avec le désir d’enfant des adoptants dans notre seconde partie, nous ne nous attarderons donc pas plus sur ce fondement de l’éthique, pour nous tourner vers ce qui pourrait être la mesure de ce bonheur d’être parent.
J. RUSS. La pensée éthique contemporaine. Paris, PUF, 1994, p. 42.
G. SEVERIN. Préface de L’évangile au risque de la psychanalyse. Tome 2, Paris, Seuil, 1982, pp. 7-8.
P. FUSTIER. Les corridors du quotidien : la relation d’accompagnement dans les établissements spécialisés pour enfants. Lyon, PUL, 1993, p. 39.
J. RUSS ajoute: « le désir ne se ramène ni à la loi ni aux fêtes du plaisir: si ce dernier est agréable et même indispensable, il se contente d’interrompre le processus du désir: il signifie donc l’arrêt des forces créatrices, du flux vital, de la volonté de puissance édifiant des solutions inédites ». Ibidem. P. 42.
J. RUSS. Op. Cité. p. 42.