11 – 24 : Accompagnement ? : quelles significations données par les postulants.

Nous comptabilisons non pas le nombre d’occurrences où les verbes sont exprimés (analyse sémantique), mais le nombre de fois où le sens du verbe est exprimé dans l’entretien :

• être aidé et suivi : 8
• être écouté : 8
• soutenu : 8
• ne pas être oublié : 7
• encadré : 4
• informé : 6
• aiguillé : 7
• être validé et éclairci dans son projet : 4

Nous avons là le contour de l’accompagnement.

• Par qui :
• • par tout le monde : 5
  • par Dipas : 18
  • par les OAA : 2
  • Les adoptants ne sont pas cités.

Les niveaux de diplôme, les motifs de la demande et l’âge du couple ne semblent pas être déterminants sur le fait que les futurs adoptants souhaiteraient être accompagnés par soit «plusieurs accompagnants », soit  la Dipas ou les OAA.

Il nous faut être prudent dans l’interprétation de ces réponses où le terme «accompagnement » semble lié étroitement à la Dipas ; cela semble venir en contradiction avec les attentes énoncées spontanément. Il semble que la question «par qui souhaitez-vous être accompagnés » ait influencé la réponse.

4 dossiers apparaissent sans aucune attente :

• Entretien n° 10 : Il s’agit d’un couple stérile qui attend un bébé, blanc, pupille de l’État, qui n’a pas de contact avec d’autres parents adoptants, dont le projet est très peu socialisé ; les familles ont été informées ; ses référents sont les professionnels et les premiers adoptants rencontrés avec lesquels il dit avoir de nombreux points de ressemblance ; il a eu le sentiment d’être jugé lors de l’évaluation, et recherche une ressemblance entre les parents et l’enfant. Initialement sa disponibilité l’orientait vers un enfant qui aurait pu avoir moins de 2 ans ; aujourd’hui il attend exclusivement un enfant de moins de 1 an, en réalité un nourrisson de 2 ou 3 mois. Les conjoints ne font pas de différence entre être parents adoptants et être parents d’un enfant né de leur couple.
• Entretien n° 13 : Il s’agit d’un couple, sans enfant, stérile, qui se sent perdu et n’a pas de contact avec d’autres adoptants ; il n’a qu’un seul référent qui sont les premiers adoptants rencontrés avec lesquels les points de ressemblance sont nombreux ; son projet est resté à l’intérieur de son couple ; il a le sentiment d’avoir été jugé et étayé pendant l’évaluation d’agrément ; il recherche la ressemblance parents-enfant en attendant un bébé, une fille, pupille de l’État de peau blanche. Il attend beaucoup des autres adoptants. Il pense que le travail des professionnels est terminé avec l’agrément. Ils ne font pas de différence entre filiation adoptive et filiation naturelle.
• Entretien n° 19 : Il s’agit d’un couple infécond qui a des contacts avec un OAA qui a retenu leur dossier ; ils ont parlé de leur projet à leurs amis, connaissances et familles ; ils n’ont pas de référents identifiés ; ont le sentiment d’avoir été accompagnés pendant la procédure d’agrément et attendent un enfant de moins de 3 ans sans discrimination d’origine. Il attend tout de l’OAA. Ils font une différence entre filiation adoptive et filiation naturelle.
• Entretien n° 25 : Il s’agit d’un couple stérile qui attend un enfant de la Dipas ; son projet est resté à l’intérieur de son couple ; et il ne dit faire confiance en personne ; son seul référent sont des parents non adoptants ; il n’a d’ailleurs pas de contact avec d’autres parents adoptants ; il attend un enfant de moins de 2 ans, ressemblant à ses parents et à l’enfant déjà adopté. Ils font une différence entre filiation adoptive et filiation naturelle.