A propos du paradigme de la certitude de l’existence de l’idée du vrai.

La pensée antique qui introduisit, fort tôt déjà, une rupture épistémologique dans la recherche du vrai en instituant le raisonnement comme source d’infaillibilité dans l’accès au vrai, traversa les siècles et fut tardivement questionnée. Pendant longtemps donc, la communauté de chercheurs se rassembla autour de la certitude de l’existence du vrai absolu, même si cette dernière s’enracinait dans des socles disparates (existence en soi ; raison ; expérience ; cœur ; médiation divine). A tel point, que les prédicats ontologiques du vrai selon l’Idéal métaphysique qui entretiennent des relations d’isomorphisme entre vérité substance, vérité permanence, et vérité rationalité semblent avoir été partagés aussi bien par les communautés de mathématiciens que par celles des philosophes.

L’homme s’est longtemps lancé à la quête de la légitimation du réel à travers les mathématiques en recherchant un nouvel Absolu, le vrai, synonyme de sécurité ontologique de par sa proximité avec l’idée de permanence.

‘ Parole d’élèves.
Toute chose est considérée comme vrai tant que le contraire n’a pas été démontré donc le vrai en mathématique est à la fois une chose de vérité et à la fois une chose de doute.’ ‘Tout peut être vrai et tout peut être faux. Même la chose la plus évidente 1 + 1 = 2 : rien nous prouve vraiment et concrètement que 1 + 1 = 2.’