Nous soutenons que la modélisation de l’enseignement actuel de l’idée du vrai reste river sur l’entraînement à la recherche constante du vrai, confortant l’amalgame vrai et preuve sans souci épistémologique. Elle établit finalement un repli sur le champ des mathématiques scolaires au sens où elle confine l’enseignement des mathématiques dans une visée principalement utilitariste dénuée de sens sur la question du vrai. En cela elle est contestable.
Il nous paraît incontournable de défendre l’idée qu’en effet « comprendre, cela consiste à saisir la place qu’occupe une idée ou un fait dans une structure de savoir plus vaste. Lorsque nous comprenons quelque chose, nous le comprenons comme faisant partie d’un cadre conceptuel ou d’une théorie plus large ». 281
La modélisation que nous entendons joindre à la précédente consiste à prendre en compte la problématique de la quête du sens de l’idée du vrai. Elle, introduit le versus rapport au monde à travers cette volonté de développer une pensée sur l’idée du vrai . En somme, nous affichons la position qui consiste à faire passer les élèves du « second monde » 282 , celui des croyances personnelles et des opinions, au « troisième monde » celui du savoir justifié. Mettre en avant cette problématique c’est donc « considérer que l ‘enseignement devrait aider les enfants à saisir la différence entre, d’une part, ce qui est savoir personnel et, d’autre part, « ce que l’on doit savoir » selon la culture. Mais ils ne doivent pas seulement saisir cette distinction ils doivent également en comprendre le fondement dans l’histoire du savoir » 283 .
BRUNER J. - L’éducation entrée dans la culture . Problème de l’école à la lumière de la psychologie culturelle - Edition Retz - 1996. p.8.
Nous empruntons l’expression à Popper.
BRUNER J. opus cit. p.82.