Nous avons tenu compte de trois recommandations d’Huberman et Miles qui invitent d’abord à considérer l’obligation de condenser les données car « au fur et à mesure du recueil de données, d’autres phases de condensation apparaissent (résumés, codage, repérage de thèmes, regroupements, divisions). On ne peut dissocier la condensation des données de l’analyse. Elle en fait partie. Quand le chercheur décide des blocs de données à coder, de ceux à extraire, des configurations (patterns) qui vont intégrer tel bloc, et de la façon dont les événements se sont enchaînés, il procède à des choix analytiques. La condensation des données est une forme d’analyse qui consiste à élaguer, trier, distinguer, rejeter et organiser les données de telle sorte que l’on puisse en tirer des conclusions finales et les vérifier » 316 .
Ensuite, nous nous sommes autorisée à « alterner un travail de réflexion sur les données déjà collectées et une mise au point de nouvelles stratégies pour en collecter d’autres [...] [puisque] l’analyse devient alors une entreprise dynamique, en constante progression alimenté en permanence par le travail sur le terrain » 317 .
Enfin, nous avons repris à notre compte la considération suivante, « si les mots sont plus difficiles à manier que les chiffres, ils permettent cependant une « description dense ». En d’autres termes, ils parlent plus que les seuls chiffres et on devrait s’attacher à les conserver tout au long de l’analyse. Un chercheur qui laisse de côté les mots après les avoir converti en chiffres s’oppose à toutes sortes de mésaventures. Il part alors du principe que la principale caractéristique des mots est leur distribution quantitative. Ceci bien sûr n’est qu’un aspect de ce que sont les mots et certainement pas le plus important. En se concentrant uniquement sur des chiffres, notre attention passe de la substance à l’arithmétique, et par conséquent rejette tout le qualitatif » 318 .
HUBERMAN A. M. et MILES M. B. - Analyse des données qualitatives - Recueil de nouvelles méthodes - Edition De Boeck. 1991. p.95.
HUBERMAN A. M. et MILES M. B. opus cit. p. 85.
HUBERMAN A. M. et MILES M. B. opus cit. p. 95.