Du point de vue didactique.

Sur l’enseignement de l’idée du vrai : retour à la problématique.

Nous avons montré que l’enseignement de la preuve tel qu’il est conçu dans les programmes officiels n’était pas suffisant pour favoriser une représentation de l’idée du vrai chez les élèves, davantage pertinente vis à vis de sa représentation dans le savoir savant et de son historicité (cas des 3ième A et 3ième B).

L’apport majeur consiste à mettre en avant que le déplacement de l’idée du vrai s’articule autour de deux variables didactiques au moins : le statut du vrai dans l’enseignement (passer du savoir outil au savoir objet) et la question du travail en amont sur le rôle et statut des prémisses et de la notion de contexte.

Tout en posant un présupposé quant au choix de la théorie d’apprentissage socio-constructiviste de référence qui pointe le recours aux situations fondamentales, la prise en compte de la notion d’obstacle (à travers l’étude des représentations) et la nécessité de veiller à la dévolution du vrai aux élèves.

La recherche met en avant que le déplacement de l’idée du vrai a découlé d’une action didactique fondée sur le développement des axes suivants :

  • discuter et interpeller le mode d’accès au vrai : sur quoi repose tout raisonnement ? (rôle des prémisses assumées et notion de contexte).
  • élaborer les caractéristiques de l’idée du vrai (prise en compte de l’historicité à propos de l’idée du vrai).
  • penser le rôle de l’homme par rapport à l’idée du vrai (mise en évidence de la notion de consensus social).
  • réfléchir sur les intérêts liés à l’idée du vrai (question du rapport aux mathématiques et question d’éthique).