Du point de vue éthique.

L’enseignement du vrai selon la thèse invite l’élève à percevoir des enjeux, qui, dans l’enceinte scolaire de l’enseignement traditionnel des mathématiques ne font pas partie du paysage coutumier.

En effet, les élèves ont marqué leur adhésion par rapport à la possibilité de porter un regard critique sur les mathématiques à travers l’enseignement de l’idée du vrai et ont souligné leur intérêt quant aux moyens qu’un tel enseignement peut leur procurer sur le plan personnel de leur accès à penser. Autrement dit, lien entre deux enjeux : épistémologique et humain.

Les écrits des élèves ont également mis en évidence qu’ils étaient capables de s’emparer de la question du vrai pour formuler des réflexions de type ontologique voire même métaphysique qui, par là-même, tendaient à bousculer l’image des mathématiques.

Nous pensons qu’il s’agit là d’une avancée du point de vue du rôle émancipateur de l’élève. Non plus sous couvert d’une image dogmatique des mathématiques, mais bien en véhiculant une image congruente avec celle de la science, c’est-à-dire en restituant la place des doutes et des certitudes. En somme, l’enjeu culturel fut interpellé.

Les productions des élèves montrent aussi que les mathématiques (par l’intermédiaire de l’enseignement de l’idée du vrai) deviennent un outil pour « penser sur » et non plus pour « agir dans ». C’est ainsi que nous verrions pointer un enjeu de type sociétal.