I.1.1.3..Le parc de logements.

Le recensement de 1999 fournit des renseignements précis et récents sur la structure du parc immobilier et de la population habitante des villes de Garches et Gennevilliers, structure qui peut être comparée aux moyennes données sur l'ensemble du département. Les valeurs départementales de ces statistiques se situent généralement entre celles de Garches et Gennevilliers.

Dans des villes situées en région parisienne, le nombre de maisons individuelles, par rapport au nombre de logements collectifs, est beaucoup plus faible qu'à l'échelle nationale : la proximité de la capitale entraîne des densités plus importantes. Néanmoins, en prenant comme référence la moyenne du département, on constate que le tissu pavillonnaire est beaucoup plus développé à Garches que pour une ville des Hauts-de-Seine moyenne et qu'à l'inverse, le logement collectif est beaucoup plus développé à Gennevilliers. Les écarts de chiffres sont très marqués, ce qui révèle une différence nettement perceptible lors d'une simple visite de la ville. L'impression de différence qu'aurait un promeneur, entre une ville urbanisée mais comportant des constructions d'immeubles collectifs basses intégrées dans un tissu pavillonnaire et une ville composée essentiellement de logements collectifs, est encore renforcée par la présence à Gennevilliers de tours et de barres, résultats d'un urbanisme de masse des années 60, qui n'existent pas à Garches.

De même, les logements sont globalement plus confortables à Garches que dans l'ensemble des Hauts-de-Seine, tandis qu'ils le sont moins à Gennevilliers. La référence utilisée par l'INSEE pour caractériser le degré de confort d'un logement est la présence de WC intérieur, de baignoire ou de douche. Ces éléments, qui représentaient un progrès considérable après la seconde guerre mondiale, se sont généralisés très vite et les logements sans installations sanitaires sont devenus très rares. Cependant, malgré une moyenne nationale de résidences principales possédant baignoire ou douche proche de 98%, les écarts observés entre Garches et Gennevilliers sont suffisamment marqués pour être révélateurs d'une différence du degré de confort. Le pourcentage de résidences principales avec sanitaires est en effet de 99,1% à Garches contre 93,7% à Gennevilliers, pour une moyenne départementale de 97,4%.

Une autre différence très nette concerne le statut d'occupation : alors que 80% des résidences principales sont occupées par des locataires ou sous-locataires à Gennevilliers, moins de la moitié le sont à Garches, alors que la moyenne du département est proche de 60%. Gennevilliers est la ville des Hauts-de-Seine dans laquelle le nombre de logements en location est le plus élevé. Seules quatre autres villes (Bagneux, Clichy, Nanterre et Villeneuve-la-Garenne) ont un pourcentage de résidences louées supérieur à 70%, mais restant inférieur à 80%.

La répartition des logements en fonction du nombre de pièces qu'ils comportent ne présente pas de différence très marquée entre Garches et Gennevilliers, excepté le nombre de résidences possédant cinq pièces ou plus. Le pourcentage de logements de cinq pièces ou plus est de 23,4% à Garches contre 7,9% à Gennevilliers, pour une moyenne départementale de 13,2%. Le nombre de logements plus petits est un peu moindre pour chacune des catégories à Garches, ce qui compense cette différence concernant les grands logements.

Enfin, la répartition des logements en fonction de leur année d'achèvement est relativement semblable entre Garches et Gennevilliers, avec un peu plus de la moitié des constructions réalisées entre 1949 et 1974. Le parc de logements est un petit peu plus récent à Garches qu'à Gennevilliers : 16,9% de résidences réalisées après 1982 contre 12,1%, ce qui est compensé par un nombre moindre de résidences datant d'avant 1949 (22,4% contre 27,1%).

De façon générale, Garches est donc une ville dont le tissu pavillonnaire est plus développé et dont le parc de logements est à la fois plus confortable, plus récent et plus grand que Gennevilliers, dont une caractéristique notable est le pourcentage très élevé de locataires par rapport aux propriétaires. Cette description du parc immobilier donne certaines indications sur la population habitante des deux villes, qui peuvent être complétées par les résultats du recensement de 1999.