I.2.Deux opérations banales de réhabilitation.

Certaines opérations sont exceptionnelles par leur ampleur et correspondent à des restructurations lourdes, à l'exemple de la réhabilitation de la Caravelle, à Villeneuve-la-Garenne, ville voisine de Gennevilliers : 900 logements sont concernés, dont certains sont en copropriété, les autres appartenant à trois organismes HLM différents, et le retentissement médiatique est important, par l'intervention notamment d'un architecte renommé (R. CASTRO). L'inscription dans les périmètres de la politique de la ville (dans le cas de la Caravelle, inscription en zone de redynamisation urbaine, en zone urbaine sensible, en zone d'emploi de ville et en contrat de ville) permet d'obtenir des crédits conséquents, provenant d'autres sources que l'Etat et qui offrent la possibilité, par des montages juridiques et financiers complexes, de traiter d'autres aspects que la seule réhabilitation des logements (traitement des problèmes de stationnement, gestion améliorée des déchets, démarches d'insertion pour les jeunes, etc.).

Par opposition, les deux opérations étudiées peuvent être qualifiées de banales, car elles ne mettent en jeu que le seul organisme HLM propriétaire de l'immeuble ou du groupe d'immeubles, et les seuls crédits de l'Etat appelés PALULOS ; elles appartiennent de ce fait à la très grande majorité des opérations de réhabilitation réalisées chaque année. Ainsi, malgré les différences importantes entre d'une part les villes où se situent les opérations et les organismes HLM intervenant d'autre part, les opérations de réhabilitation de l'immeuble Paul Eluard et de la résidence des Châtaigniers se sont déroulées selon un modèle général, imposé par le cadre de la politique nationale de réhabilitation.