V.1 Les réhabilitations : des opérations normalisées

L'analyse des réhabilitations révèle trois éléments concourrant à une forme de normalisation des opérations subventionnées par les primes PALULOS : les principes de la politique nationale de réhabilitation, la recherche d'un confort jugé indispensable au regard de l'offre du marché du logement, et le savoir-faire acquis par les organismes en la matière.

La politique de réhabilitation, mise en œuvre en 1977, influence la stratégie des organismes HLM de deux façons. Elle incite d'une part les organismes à réaliser d'un coup une opération de rénovation complète, plutôt que d'entretenir et d'améliorer le parc par de petits travaux programmés régulièrement dans le temps, en apportant des subventions à un ensemble de travaux lourds et ponctuels. D'autre part, les règles à respecter pour pouvoir obtenir ces subventions, ainsi que le montant de celles-ci, tendent à encadrer les travaux réalisés et l'organisation des opérations.

De plus, les organismes HLM interviennent à présent sur des marchés du logement devenus largement concurrentiels : les impératifs liés à la lutte contre la vacance, à la recherche d'un équilibre entre investissements et niveau des loyers, à une gestion financière saine, entraînent la mise en place de stratégies dans lesquelles s'intègrent les réhabilitations. Ces opérations deviennent des moyens de remettre à niveau un parc qui vieillit ou se dégrade, afin d'apporter le confort recherché par des clients potentiels : les travaux réalisés sont donc souvent destinés à combler un déficit de confort par rapport aux normes du marché et tendent donc à se ressembler.

Enfin, si les premières opérations ont pu être le fruit d'une recherche particulière, par leur aspect expérimental, les réhabilitations actuelles sont le fait d'organismes qui ont développé en vingt ans une expérience et un savoir-faire qui leur permettent de réaliser rapidement et en évitant la multiplication des litiges des opérations qui se déroulent sur un mode quelque peu «standardisé».