V.2.Office de Gennevilliers : une réhabilitation – solidarité

La ville de Gennevilliers est dirigée par des maires appartenant au parti communiste depuis 1934, ce qui lui confère une image traditionnelle de ville «rouge» (cf. §I.1.3.1.). Les différentes équipes municipales qui se sont succédées ont orienté leurs actions selon des représentations, des valeurs et des objectifs développés par ce parti politique. Le discours et les décisions du député-maire J. BRUHNES, dans les années 1990, sont donc ancrés sur les notions de solidarité et de démocratie locale, notions traditionnellement considérées comme essentielles pour Gennevilliers.

Cette prise de position de longue date par la municipalité a profondément marqué l'orientation de l'activité de l'office municipal, dont le président est un membre de l'équipe municipale. Celle-ci se montrant particulièrement fière des conditions de participation des habitants à l'organisation de la vie quotidienne dans la commune, les responsables de l'office ne pouvaient que prôner une concertation poussée avec les locataires, même s'ils reconnaissent avoir rencontré des difficultés dues à la faiblesse de la prise en compte des attentes des habitants lors des premières réhabilitations.

Grâce à la réflexion menée à l'office sur les causes des premiers échecs et à la prise de position forte par la municipalité sur la nécessité d'une participation des habitants, le service construction/réhabilitation de l'office a développé une approche fine de la concertation afin de répondre au mieux aux souhaits des locataires. Ainsi, même si les deux opérations de la résidence des Châtaigniers et de l'immeuble Paul Eluard se ressemblent beaucoup dans les grandes lignes, comme nous l'avons vu, la seconde se distingue par l'esprit général dans lequel elle a été menée, qui privilégie essentiellement la réponse aux attentes des locataires en place, par opposition à la recherche d'une satisfaction globale d'un client.