VI.1.2.1.Des améliorations bien accueillies.

Certains locataires interrogés sur leur réaction au moment de l'annonce des travaux de réhabilitation ne font état que d'une réaction positive, affirmant s'être montrés satisfaits que l'organisme décide d'intervenir. Cette attitude est surtout celle des habitants de la résidence des Châtaigniers, car les habitants de l'immeuble Paul Eluard font état d'une plus grande inquiétude quant à la réalisation de travaux.

Parmi les habitants se déclarant satisfaits de l'initiative de l'organisme de réhabiliter, certains n'apportent aucune précision sur les raisons de leur satisfaction, supposant certainement que celle-ci était normale ou, comme le précise une locataire, considérant que l'annonce de travaux d'amélioration ne pouvait être que bien accueillie :

  • «Et comment vous avez réagi sur le coup ? – Bien, bien…» (n°2, Gennevilliers, femme).
  • «Et comment vous avez réagi sur le coup ? – Moi, j'ai trouvé ça très bien. Quand on améliore dans un endroit, je trouve ça bien ! Oui, normal !» (n°6, Gennevilliers, femme).
  • «Et sur le coup, vous avez réagi comment, quand vous avez su qu'il allait y avoir une réhabilitation ? – On était content…» (n°9, Garches, homme).

D'autres locataires précisent que leur réaction favorable est due à l'ancien état des bâtiments, qui rendait les travaux nécessaires. Ces habitants ont alors considéré que les travaux allaient essentiellement relever de l'entretien et consister en une mise à niveau indispensable des immeubles, qui étaient devenus vieux et vétustes, notamment sur le plan de la sécurité, préoccupation importante des locataires en général :

  • «Comment vous avez réagi sur le coup ? – On trouvait ça bien, quoi, parce que de toutes façons, ça en avait besoin. C'est vrai qu'ils étaient dans un état, extérieur, c'était pas terrible. » (n°2, Garches, couple).
  • «Et sur le coup, vous avez réagi comment ? Quand vous avez su ? – Bah, on a pensé que c'était bien, parce que les bruits avaient couru que l'installation était périmée, qu'elle n'était plus aux normes. » (n°8, Garches, couple).
  • «Et comment vous avez réagi sur le coup, quand vous avez su qu'il allait y avoir la réhabilitation ? – Ah, c'était pas du luxe, hein, parce que ça devait avoir plus de… je ne saurais pas dire, quand est-ce que cette résidence a été construite, mais je dirais plus de vingt ans après, on est quand même content… » (n°11, Garches, femme).

Enfin, dans deux entretiens, les locataires font état d'une réaction particulièrement positive de leur part, en insistant sur leur adhésion au projet pour l'un, et en mentionnant l'intérêt d'un éventuel changement pour le second :

  • «Comment vous avez réagi sur le coup ? – Très bien, sur le coup, on était enthousiaste ! on s'est dit : « il va y avoir plein de changement ! »» (n°8, Gennevilliers, couple).
  • «Comment vous avez réagi ? – Ah tout à fait bien, bien, nous, on était d'accord !» (n°10, Garches, couple).

Ainsi, alors que les professionnels des organismes HLM pensent annoncer la mise en œuvre de travaux très attendus par les habitants et croient susciter des réactions très favorables chez leurs locataires, ceux-ci se montrent beaucoup moins enthousiastes, soit qu'ils fassent principalement état de craintes, soit qu'ils décrivent leur réaction comme «normalement» favorable, dans le sens où l'annonce d'une amélioration suscite généralement de la satisfaction, ou bien qu'elle soit entièrement justifiée par la vétusté des immeubles. Les habitants ne font pas preuve d'un très grand espoir quant aux futures réalisations, qui ne leur apparaissent pas comme des transformations porteuses d'un important changement, mais davantage comme des travaux nécessaires et prévisibles (à une exception près sur l'ensemble des entretiens réalisés). Aucune personne rencontrée n'a précisé s'être montrée satisfaite de l'annonce de travaux portant en particulier sur une amélioration du confort ou sur l'aspect esthétique des bâtiments, outre un nécessaire entretien, et aucune n'a mentionné d'éventuelles modifications précisément attendues, en accord avec les représentations de travaux essentiellement obligatoires qui ont été mises en évidence. A l'inverse, les craintes exprimées à l'annonce de la réhabilitation ont été accompagnées de nombreuses précisions.