VII.3.Une évolution éphémère des pratiques relationnelles à Gennevilliers.

Les habitants ont engagé, avant la réhabilitation, un processus d'appropriation de l'espace collectif par l'institution et le respect général d'une norme relationnelle consistant à contrôler les relations de voisinage afin de préserver l'intimité de chacun tout en conservant une ambiance collective courtoise (cf. IV.3.). Si aucune modification de ces comportements n'est observable à travers les propos des habitants à Garches, les locataires de l'immeuble Paul Eluard ont été amenés à développer des relations plus étroites à la fin de l'opération de réhabilitation.

L'amicale des locataires a en effet décidé d'organiser un repas dont le but affiché est d'inciter les habitants à se découvrir et à se parler, suite aux travaux de réhabilitation. Les personnes à l'initiative de cette petite fête souhaitaient développer la convivialité au sein du bâtiment, en utilisant les limites de l'espace collectif comme support de cette action : il fallait et il suffisait d'habiter l'immeuble Paul Eluard pour être convié au repas. Mais le départ hors de Gennevilliers des personnes organisatrices à entraîné la disparition de ces soirées, dont la tenue se heurtait par ailleurs à de multiples obstacles. En ce sens, la dynamique de rapprochement entre les habitants de l'immeuble impulsée par l'opération de réhabilitation est restée éphémère.