Synthèse de la troisième partie

Résolument inscrit, dès le commencement de la recherche, dans une perspective compréhensive de dévoilement des pratiques des enseignants, nous avons entrepris de résoudre « l’équation personnelle » qui nous relie à notre objet de recherche. Souhaitant accompagner les acteurs au plus près de ce qu’ils connaissent de leurs savoir-faire, nous mettons en œuvre un dispositif d’enquête par entretien. Afin d’ancrer le discours des enseignants dans leur expérience, nous nous référons à la méthodologie de l’entretien d’explicitation, introduit par l’évocation d’une situation-problème. Mais l’objet particulier de la recherche, la compétence professionnelle à l’accord interprofessionnel, révèle des limites de cette technique : réticences à revivre des moments désagréables, incapacité de rendre compte de séquences collectives, difficulté d’évoquer des actions passées, présentes ou à venir...

Les étapes ultérieures de transcription, de codage, d’interprétation et d’analyse doivent alors considérer le nécessaire étayage de l’informateur sur le chercheur. Pour tenir compte ainsi de la singularité de chaque entretien, tout en permettant des rapprochements et des comparaisons, nous choisissons comme unités d’enregistrement les propositions, éventuellement agrégées en courtes séquences de quelques phrases.

L’analyse qualitative de ce corpus doit nous permettre de décrire une compétence professionnelle, c’est-à-dire une procédure articulée de savoir-faire spécialisés adaptée au projet de résolution d’une situation-problème. Ainsi, pour repérer les caractéristiques de la compétence professionnelle à l’accord interprofessionnel, doit-on s’attacher à isoler, selon le modèle sociologique de l’accord retenu :