3.3.5. Cartographie des compromis

Nous distinguons maintenant les chemins qui peuvent éloigner du compromis et les itinéraires qui y mènent. Tous les mondes bien sûr sont mobilisés. Toutes les ressources institutionnelles sont nécessaires, des rencontres spontanées, espaces privilégiés des clarifications, aux réunions de synthèse, instances de formalisation. Mais Pervenche montre que des moments de refus de l’accord peuvent ouvrir des voies au compromis. Et Ernest atteste qu’une excessive maîtrise des rapports interprofessionnels en interdit l’accès.

Le compromis est fragile, car instable. Il ne permet d’asseoir aucun potentat institutionnel. En revanche, il requiert la protection de tous. Conscients de cette forte exigence, Aubin et Jean n’osent investir l’espace interprofessionnel d’une démarche franche de compromis. Le premier ne formule qu’un vague voeu de collaboration au quotidien. Le second se retourne vers ses collègues enseignants, réticent au risque de partager autre chose que des connivences et des ressemblances.