Dans le domaine de la science politique, des travaux récents se sont intéressés aux processus de démocratisation interne des partis. Dans un ouvrage collectif, publié en 2003 sous la direction de Pascal Perrineau (PERRINEAU 2003), sur les transformations contemporaines de l’idée démocratique, une partie est consacrée au rôle joué par les partis politiques dans les évolutions à l’œuvre. Deux contributions portent sur le fonctionnement des partis analysé sous l’angle de la démocratie : une contribution de Florence Faucher sur le parti conservateur britannique, qui, jusqu’à une période récente, s’était bien peu embarrassé d’une exigence de démocratie interne (FAUCHER 2003), et une contribution de Florence Haegel, Christine Pütz et Nicolas Sauger sur le RPR et l’UDF (HAEGEL, PÜTZ & SAUGER 2003) 6 . Le bilan de ces expériences de démocratisation est plutôt mitigé : les changements intervenus seraient très limités, éventuellement contradictoires avec les ambitions démocratiques affichées, et les adhérents demeurent le plus souvent exclus du débat interne, de l’élaboration des programmes politiques et de la sélection des candidats.
Une troisième contribution, écrite par Henri Rey, analyse les représentations de la démocratie chez les militants socialistes. Voir aussi le travail produit par Bernard Dolez et Annie Laurent la démocratisation du RPR à partir du cas de la première élection du président du parti en 1999 (DOLEZ & LAURENT 2000).