Une liberté de parole

Il existe dans les réunions syndicales une liberté de parole, les seules contraintes existantes étant celles de parler à son tour et de ne pas monopoliser la parole (et donc d’intervenir brièvement).

Parler à son tour : la contrainte principale dans les AG et congrès

La contrainte principale qui pèse sur les prises de parole est de demander la parole et de parler à son tour. Il n’y a pas de mécanismes de filtrage ou de censure. Les réponses directes à une intervention ne sont pas tolérées et donc interrompues par une phrase du type « tu n’as pas demandé la parole » ou « c’est pas ton tour ». Là encore, selon le caractère plus ou moins tendu de la situation, la rigueur dans le respect des tours de parole est plus ou moins manifeste. La contrainte apparaît globalement moins forte dans les réunions de bureau où les prises de parole non sollicitées sont largement tolérées et où d’ailleurs l’organisation des tours de parole n’est pas systématique.

L’obligation de parler à son tour peut être plus contraignante pour certains qu’elle ne l’est pour d’autres, parce qu’elle ne permet pas la prise de parole réactive, parce qu’elle implique se souvenir au moment où la parole est accordée de ce que l’on voulait dire quand la demande de parole a été faite. Quand le nombre d’intervenants est élevé, il faut parfois attendre jusqu’à dix minutes, voire un quart d’heure, avant de pouvoir produire sa parole.