La première élection au conseil syndical : une compétition jusque-là inédite

Le congrès 2003 inaugure une période inédite sur deux points. Ce congrès est le lieu de la première élection au conseil syndical (instance mise en place lors du congrès lui-même) et c’est aussi le lieu de la première élection compétitive (congrès n°3). En effet, pour la première fois, le nombre de candidats est supérieur au nombre de postes à pourvoir et ainsi, pour la première fois, les électeurs sont contraints d’opérer une sélection. Il y a 16 candidats pour le secteur Télécom et seulement 10 postes à pourvoir (pour le secteur Poste, il n’y a que quatre candidats pour dix postes à pouvoir, les quatre sont élus). Pour être validé, le bulletin doit donc comporter au moins six noms rayés dans la liste des candidats FT. Parmi ces 16 candidats, 7 sont des membres du BS sortant, les autres n’ayant jamais été élus au bureau. Parmi les 6 candidats qui ne sont pas élus, 3 sont des membres du BS sortant et leur non-réélection peut être interprétée comme une sanction. Ce sont en effet trois militants qui font parfois l’objet de critiques, pour des motifs très divers. Il est reproché à l’un son effacement (faible investissement dans les activités discursives dans les réunions de bureau), à l’autre le caractère douteux de ses pratiques militantes et de ses positionnements politiques. Les reproches qui visent le troisième ne sont pas directement liés à son travail syndical mais plus à son caractère (il parle beaucoup en réunion, ne présente pas de grandes qualités d’écoute, il est désordonné). Ces élections disputées permettront l’accès aux responsabilités internes de nouveaux et jeunes adhérents et adhérentes, et donc un renouvellement de l’équipe départementale.

L’expérience de cette première élection compétitive au sein du syndicat est mal vécue par une partie des personnes qui y prennent part. La légitimité de la sélection opérée par l’élection est en pratique contestée.