Les organisations patronales ne possèdent aucun bulletin diffusé en interne. Il s’agira donc de se référer au questionnaire administré à leur directeur respectif.
La FNPF, qui siège à Paris, est issue de la fédération de la presse clandestine. Créée le 29 décembre 1944, la FNPF regroupe six organisations syndicales : la fédération nationale de la presse d’information spécialisée (FNPS), la fédération de la presse périodique régionale (FPPR), le syndicat de la presse parisienne (SPP), le syndicat professionnel de la presse magazine et d’opinion (SPPMO), le syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR) et le syndicat de la presse quotidienne départementale (SPQD). Sa mission, telle qu’elle est définie dans l’article 2 des statuts de la fédération, consiste à ‘« maintenir et à développer la liberté de la presse. Elle assure, dans tous les domaines et par tous les moyens légaux, la défense des intérêts généraux de la presse. Elle contribue à l’amélioration de l’existence matérielle et au développement de la presse écrite sous toutes ses formes ’». Pour ce faire, la FNPF regroupe des commissions et des groupes de travail qui assistent le conseil exécutif en vue de préparer ses décisions. Chaque commission et groupe de travail se composent de représentants des organisations adhérentes en raison de leurs compétences et éventuellement d’experts ou de spécialistes extérieurs. Ce fut le cas notamment de François-Xavier Alix 6 sollicité en qualité de rapporteur dans le cadre d’une enquête conduite sous l’égide de l’assemblée permanente de la FNPF sur le thème : ‘« Contentieux et déontologie’ ».
Il est intéressant, au-delà de ces missions, de souligner le rôle que ses adhérents souhaitent voir donner à la FNPF en matière de déontologie et d’éthique professionnelle. Ce positionnement, puisqu’il s’agit de reconnaissance, a été précisé à l’issue de l’enquête ‘« contentieux et déontologie’ », adressée en février 1998 à l’ensemble des éditeurs adhérents aux organisations professionnelles constitutives de la FNPF. Il en ressort que ‘« 94% des personnes interrogées jugent que la FNPF doit jouer un rôle dans le domaine de la déontologie’ » 7 . Outre la formation et l’information, la réflexion et la référence, la consultation et le conseil, la constitution au sein de la FNPF, ‘« d’une cellule permanente’ », est apparue comme une nécessité. L’enquête se conclut ainsi : ‘« appelé à une action de cohérence et de solidarité, lieu de veille et de réflexion, cet observatoire, parce qu’il est dans la vocation première et statutaire de la Fédération, est envisagé comme devant offrir une référence à la profession’ » 8 . Cinq ans plus tard, aucune décision n’a encore été prise en la matière.
François-Xavier Alix est journaliste. Il a fait toute sa carrière, de 1958 à 1995, à Ouest-France dont il a été rédacteur en chef, puis secrétaire général. Membre du CLEMI et auditeur de l’Institut de Formation à la Médiation de Paris, il est l’auteur de deux ouvrages : Une éthique pour l’information. De gutenberg à Internet, Paris, L’Harmattan, 1997 et Insertion et médiation. A la recherche du citoyen, Paris, L’Harmattan, 2001.
Résultats de l'enquête "Contentieux et déontologie", in Médiaspouvoirs, n°4, troisième trimestre 1998, p122.
Idem, p122.